Séance d'allaitement collectif en guise de protestation

Séance d'allaitement collectif à la pataugeoire de l'arrondissement Rosemont La-Petite-Patrie.
Photo : Dominic Brassard
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Une séance d'allaitement collectif était organisée aujourd'hui à la pataugeoire de l'arrondissement Rosemont–La-Petite-Patrie en solidarité à une mère qui a été priée à deux reprises de cesser d'y allaiter. Une trentaine de mères ont répondu à l'appel.
Mélodie Nelson s'était rendue à la pataugeoire mercredi en compagnie de ses deux enfants. Elle a commencé à allaiter son fils d'un an lorsqu'un sauveteur s'est approché pour lui faire part des commentaires d'autres baigneurs qui se disaient dérangés par le fait qu'elle allaite en public.
Le sauveteur a utilisé un « ton humiliant et intimidant », raconte la jeune mère sur son blogue. « Je lui ai dit que s'il voulait absolument que je sorte, il devrait me signer un papier décrivant l'événement ou appeler la police. Il m'a dit qu'il reviendrait me parler, ce qu'il n'a pas fait. »
En vertu de la Charte des droits et libertés de la personne, les femmes ont le droit d'allaiter en public.
Après la publication du billet de blogue, l'histoire a fait boule de neige et Mme Nelson a depuis reçu beaucoup d'appuis.
Je suis presque contente que le sauveteur m'ait dit de cesser d'allaiter, car une autre maman aurait peut-être accepté, se sentant trop humiliée.
Deuxième avertissement
Jeudi, Mme Nelson est retournée à la même pataugeoire et s'est fait avertir de nouveau par un sauveteur, mais pour des raisons sanitaires.
« J'étais sur le rebord du bassin. Il voulait que j'aille dans une autre zone de la pataugeoire parce qu'il avait peur que mon fils vomisse », a-t-elle expliqué à Radio-Canada.
Selon Serge Fortin, porte-parole de l'arrondissement, ce second avertissement était conforme au règlement pour des raisons sanitaires. Ainsi, les femmes ont le droit d'allaiter en public partout, sauf dans les bassins même. Une note a été envoyée à tous les employés des piscines de l'arrondissement.
Si l'enfant par exemple régurgite, à ce moment-là, les normes provinciales de salubrité nous obligent à fermer l'installation, vider les pataugeoires et à remplir de nouveau.
Mme Nelson considère que cette règle ne s'appliquait pas à elle puisqu'elle ne se trouvait pas dans l'eau lorsqu'elle a allaité son fils.
Avec des informations de Pasquale Harrison-Julien