Une clientèle en perte d'autonomie à la Maison de Lauberivière

La Maison de Lauberivière n'est pas adaptée aux personnes en perte d'autonomie.
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La Maison de Lauberivière accueille de plus en plus de personnes âgées avec de graves problèmes de santé. Il s'agit d'une clientèle atypique pour ce refuge pour sans-abri qui n'est pas adapté aux personnes en perte d'autonomie.
Selon le directeur général de la Maison de Lauberivière, Éric Boulay, certaines personnes âgées se retrouvent bien malgré elles dans cette zone grise : elles ne sont pas assez malades pour être logées dans un CHSLD, mais trop mal en point pour vivre seules.
« J'ai un minimum de 2 à 3 personnes par mois qui collent dans cette catégorie-là. En septembre, on a eu 12 personnes et en novembre, 9 personnes. C'est très grandissant », souligne-t-il.
Ghislain Bouchard fait partie de cette catégorie de bénéficiaires. À défaut d'avoir un logement adapté avec des soins à domicile, il reçoit l'aide de la Maison de Lauberivière. Une intervenante l'aide trois fois par semaine à se déplacer pour recevoir son traitement de dialyse à l'Hôtel-Dieu de Québec. « Ce n'est pas un mauvais endroit, mais ce n'est pas adapté pour moi », soutient-il.
Un refuge non adapté aux personnes en perte d'autonomie
À la Maison de Lauberivière, les douches et la cafétéria sont au rez-de-chaussée, mais pour accéder à l'infirmerie, il faut monter au premier étage. Les hommes doivent monter jusqu'au troisième étage pour accéder à leur chambre à coucher.
« Certaines personnes en perte d'autonomie ne sont même pas capables de se laver, déplore Éric Boulay. Des fois, on trouve un intervenant un peu plus missionnaire qui donne un coup de main au monsieur pour prendre sa douche. »
Pour pouvoir mieux aider des gens comme Ghislain Bouchard, Éric Boulay veut entreprendre des démarches auprès d'un CLSC pour obtenir les services de préposés aux bénéficiaires.