Anticosti : les citoyens de l'île veulent être consultés
La ville de Port-Menier, sur l'Île d'Anticosti.
Les résidents d'Anticosti veulent être consultés sur les intentions du gouvernement concernant les activités d'exploration pétrolière sur l'île.
« On aimerait bien être consultés pour savoir quelle sera cette vision de développement au nom du dossier de la filière des hydrocarbures », rappelle le maire de Port-Menier, Jean-François Boudreault.
Le maire réitère qu'il est favorable à l'exploration et veut connaître le potentiel pétrolier de l'île.
Cette exploration, poursuit le maire, permettrait ensuite de « prendre une décision » en vue d'une éventuelle exploitation pétrolière.
« Mais la première étape, c'est de connaître le potentiel réel », ajoute-t-il.
Lors de son discours d'ouverture, mercredi, le premier ministre Philippe Couillard a confirmé que le gouvernement tiendra une évaluation environnementale stratégique (EES) sur toute la filière des hydrocarbures au Québec.
Le gouvernement libéral décidera dans quelques semaines si un moratoire est nécessaire sur des activités d'exploration dans le secteur des hydrocarbures.
Le ministre de l'Environnement, David Heurtel, a déclaré que cette décision sera présentée au moment où sera mandatée l'EES sur la filière du gaz et du pétrole.
La position de Québec à l'égard d'Anticosti demeure floue, toutefois, alors que le gouvernement dit toujours étudier l'entente conclue par son prédécesseur en février dernier.
Lors d'un bref échange avec la presse parlementaire, M. Heurtel a indiqué que les questions des activités d'exploration de gisements de pétrole sur l'île d'Anticosti et de gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent seront abordées prochainement.
M. Heurtel a cependant déclaré que l'EES servira à établir les orientations qui guideront les activités dans l'ensemble du secteur des hydrocarbures.
