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TransCanada : le début des travaux retardé à Cacouna

Port de Gros-Cacouna

Port de Gros-Cacouna

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada demeure sur la sellette. La compagnie albertaine n'entreprendra pas immédiatement les forages au large de Cacouna. Elle s'est engagée, vendredi, devant la Cour supérieure du Québec à suspendre ses travaux, tant qu'elle n'aura pas obtenu le feu vert de Québec.

Après avoir fait des vagues à l’Assemblée nationale, la question s’est transportée, jusque dans l’enceinte du palais de justice de Montréal. Quatre groupes environnementalistes demandaient à la Cour de prononcer une injonction afin de faire cesser les travaux de forages de TransCanada au port de Gros-Cacouna, le temps que la Cour supérieure puisse traiter la question.

TransCanada et les organismes environnementaux se sont finalement entendus, en après-midi, sur un énoncé confirmant que l'entreprise albertaine s'engage à ne pas forer tant que le ministre du Développement durable,de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, n'aura pas statué sur le certificat d'autorisation pour les travaux de forage.

La compagnie albertaine a créé un rebondissement en affirmant avoir déposé, jeudi, une demande pour l'obtention d'un permis à Québec. L'étude de cette demande pourrait prendre plusieurs jours.

« Ça n'a pas le nom d'une injonction, mais c'est un engagement qui est contraignant légalement. La compagnie n'aura pas le choix, a déclaré l'avocat qui représente les groupes environnementalistes, Michel Bélanger. L'autre effet pratique, c'est que Québec a pris une position ferme comme quoi il va défendre ses permis, sa compétence sur ce projet-là. »

« Pour l'instant la victoire est totale puisqu'on demande que Québec évalue, notamment, l'impact sur les bélugas »

— Une citation de  L'avocat Michel Bélanger

« Nous sommes satisfaits de la décision que le juge [Thomas Davis] a rendue. On a un projet qui est économiquement porteur et créateur d'emplois, nous ne sommes pas là pour faire de la chicane », a expliqué l'un des porte-paroles de TransCanada Philippe Cannon. Selon la compagnie près de 200 emplois à long terme pourraient être créés.

Jeudi, le député de Jonquière et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'environnement, Sylvain Gaudreault a demandé, pendant la période de questions à l'Assemblée nationale, au gouvernement d'agir et de faire appliquer la Loi sur la qualité de l'environnement. Le dépôt de la demande n'est pas lié aux questions posées par le député Gaudreault, selon TransCanada.

En matinée, le juge Thomas Davis a indiqué qu'il ne voyait pas l'urgence d'imposer une injonction après avoir pris connaissance de la demande faite au ministère. Il a demandé que les deux parties arrivent à une entente.

Près d'une dizaine de personnes représentant les quatre organismes environnementaux, dont la Fondation David Suzuki, étaient au rendez-vous. Des représentants de TransCanada étaient également présents.

Les travaux de forage visent à étudier la composition du sol sous-marin dans le secteur du port de Gros-Cacouna. L'entreprise souhaite déterminer où pourrait être construit le port pétrolier prévu pour exporter du pétrole des sables bitumineux transporté vers l'est du pays.

Des scientifiques, dont le directeur scientifique du Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins (GREMM), Robert Michaud, ont déjà fait part de leurs craintes quant aux possibles risques pour les bélugas.

Au cours des dernières semaines, TransCanada a affirmé que la compagnie respecterait les mesures imposées par Pêches et Océans Canada pour protéger les mammifères marins. Entre autres, la compagnie albertaine prévoit une zone de protection de 500 mètres pour les mammifères marins en périphérie des équipements.

Par ailleurs, les participants de la Marche des peuples pour la Terre Mère vont arriver au parlement, à Québec, dans la journée. Les marcheurs sont partis de Cacouna le 10 mai dernier, pour une marche de 700 kilomètres qui les mènera à Kanesatake, à l’ouest de Montréal. Ils manifestent ainsi contre les projets d’oléoducs comme celui de TransCanada.

Projet d'oléoduc Énergie Est

TransCanada prévoit construire un port pétrolier à Cacouna et un tronçon d'oléoduc.

L'oléoduc de 4600 kilomètres transporterait quotidiennement plus d'un million de barils de pétrole brut de l'Ouest canadien jusqu'à des raffineries et des terminaux au Québec et au Nouveau-Brunswick.

Le projet prévoit la conversion d'un gazoduc existant de TransCanada, puis la construction d'oléoduc pour le reste du parcours en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick.

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