GYM chez l'Oncle Sam

Adonis Stevenson et Yvon Michel
Photo : Jean-François Chabot/Radio-Canada Sports
L'avenir du Groupe Yvon Michel passera obligatoirement par les États-Unis s'il souhaite maintenir sa relation d'affaires avec Adonis Stevenson et le réseau Showtime.
Le champion WBC des mi-lourds n'a pas encore défendu sa ceinture contre Andrzej Fonfara que le promoteur doit déjà regarder en avant pour assurer ses assises.
Interrogé sur la suite des choses et la perspective d'un combat d'unification face à l'Américain Bernard Hopkins, Yvon Michel dit qu'il a déjà en mains des offres sérieuses pour présenter ce combat au sud de la frontière.
« Ce sont des offres alléchantes. Et c'est pour cette raison que j'ai déjà déposé des demandes de licences de promoteurs en Californie, au Nevada, au New Jersey et dans l'État de New York », a indiqué Michel.
Pas question donc pour Michel de regarder passer la parade. Avec ces permis en poche, il aurait donc le loisir de s'impliquer dans la promotion de combats qu'ils soient présentés à Los Angeles, Las Vegas, Atlantic City ou New York, les quatre grands pôles de la boxe aux États-Unis.
De l'aveu même du promoteur montréalais, Showtime a conféré d'entrée de jeu le statut de supervedette à Stevenson, tandis que HBO le considérait encore comme un espoir.
Pas étonnant dans ce cas que le principal intéressé ait fait le saut pour profiter de l'occasion. La bourse que Stevenson touchera samedi soir est déjà supérieure à la somme totale qu'il a empochée pour ses combats contre Chad Dawson, Tavoris Cloud et Tony Bellew.
Kovalev sur la voie d'évitement
Pendant ce temps, le torchon brûle entre Michel et la gérante du champion WBO des mi-lourds, Sergey Kovalev.
Katy Duva a déposé une poursuite contre GYM et Adonis Stevenson pour pratique déloyale. Elle leur reproche d'avoir renié une entente qui aurait fait de Kovalev le prochain adversaire de Stevenson.
Non seulement Michel compte-t-il se défendre et prouver qu'il n'a pas commis de fautes, mais il entend poursuivre Duva pour des propos qu'il juge diffamatoires.
En attendant la résolution de toute cette affaire devant les tribunaux (ce qui pourrait prendre des années), pas question pour GYM d'organiser un combat de Kovalev. Et Yvon Michel n'est même pas prêt à considérer une exception pour que Jean Pascal puisse l'affronter.
« Jean et moi sommes partenaires pour la promotion de ses deux prochains combats. Il fera ce qu'il voudra après. Mais Kovalev ne sera pas son adversaire dans un avenir rapproché », a lancé Michel avec le feu dans les yeux.
Il semble bien que Pascal doive encore se montrer patient et regarder ailleurs pour trouver un opposant digne de ce nom.