Le Musée royal de l'Ontario récupérera les carcasses des baleines à Terre-Neuve

Une carcasse de baleine
Photo : THE CANADIAN PRESS/HO
Une équipe du Musée royal de l'Ontario se rendra prochainement à Terre-Neuve pour récupérer les carcasses en décomposition des deux baleines bleues, dont l'une risquerait d'exploser, a annoncé jeudi Pêches et Océans Canada.
Les deux carcasses se sont échouées récemment sur la côte ouest de Terre-Neuve, à Trout River et à Rocky Harbour. L'équipe d'experts du Musée royal de l'Ontario à Toronto compte récupérer les squelettes et des échantillons de tissus qui seront préservés pour la recherche scientifique, a indiqué Pêches et Océans Canada dans un communiqué de presse. Les autorités n'indiquent pas encore quand les scientifiques se rendront sur les lieux et s'ils comptent attendre que les carcasses se décomposent ou s'ils veulent les dépecer.
Les baleines bleues, aussi appelées « rorquals », faisaient partie d'un groupe de neuf cétacés de la même espèce menacée qui sont morts après avoir été coincés dans les glaces en avril dernier. « Jamais un aussi grand nombre de rorquals bleus ne sont morts en même temps dans la même région », indique Pêches et Océans Canada.
Les photos de la baleine échouée à Trout River, dont une partie du corps est déformée par le gaz dégagé par ses organes en décomposition, ont été reprises par de nombreux médias à l'extérieur du Canada.
Malgré l'odeur et le risque d'une éventuelle explosion, la carcasse est devenue une attraction touristique éphémère dans la communauté de pêcheurs de Trout River. Toutefois, le maire Walter Nicolle espère que la carcasse sera enlevée prochainement.
« Maintenant, la carcasse commence à sentir un peu, donc les résidents d'ici commencent à s'inquiéter »
La propriétaire d'un restaurant à Trout River, Jenny Parsons, estime que l'engouement pour la baleine est compréhensible, car il s'agit d'une espèce rare. Les baleines bleues peuvent faire la taille de deux autobus scolaires.
« C'est vraiment génial de l'avoir ici », estime Mme Parsons, qui se dit heureuse d'apprendre que les carcasses seront récupérées.
Il y a moins de 250 baleines bleues adultes dans la population de l'Atlantique Nord-Ouest, selon Pêches et Océans Canada, qui voit en « cette chance d'étudier, d'examiner et de préserver (...) deux squelettes de ces baleines, une occasion unique de grande valeur scientifique et éducative pour les Canadiens ».