Québec et Lévis se penchent sur le covoiturage

Le ministre Sylvain Gaudreault n'exclut pas le covoiturage sur les voies réservées.
Les maires de Québec et de Lévis financent une étude sur la possibilité d'implanter des voies réservées au covoiturage sur les autoroutes urbaines et le réseau municipal.
En point de presse mercredi, les maires Régis Labeaume et Gilles Lehouillier ont dit vouloir collaborer pour trouver une solution aux problèmes de circulation dans la région métropolitaine de Québec. Les maires croient que le covoiturage pourrait offrir une piste de solution pour réduire la congestion routière, importante notamment à la tête des ponts sur les deux rives.
Les voies réservées devraient être accessibles aux véhicules transportant deux personnes ou plus, a répété le maire de Québec.
« Les gens ont peur. Ils pensent que c'est minimum trois, mais ça ne marche pas cette affaire-là. À Los Angeles, ils sont à deux et ça marche. Ils ont 850 kilomètres de voies partagées et 57 % des voitures qui sont sur les réseaux sont rendus avec au moins 2 personnes, ça veut dire qu'il y a eu un tranfert modal », a-t-il affirmé.
Dans la région, on compte actuellement 1,2 personne, en moyenne, par véhicule en circulation. Une augmentation à 1,5 permettrait de retirer 40 000 véhicules de la circulation, évaluent les maires.
L'étude, qui s'amorcera en mai, sera menée sur près d'une année complète de façon à vouvrir les quatre saisons. Les travaux permettront notamment de déterminer des critères d'implantation pour les voies réservées au covoiturage.
La population de Québec et de Lévis sera par ailleurs mise à contribution pour amasser des données sur les déplacements. À compter du 21 avril, il sera possible de télécharger l'application Mon trajet sur les téléphones intelligents. Ce nouvel outil permettra de suivre les déplacements des utilisateurs en temps réel, de connaître à quelle vitesse ils se déplacent et à quels endroits se trouvent les embouteillages.
Québec et Lévis débourseront 315 000 $ pour la réalisation de cette étude, dont les résultats devraient être connus au printemps 2015.