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Faire la queue pendant 72 heures pour une place en immersion française

Des parents de Salmon Arm qui font la queue pour une place dans le programme d'immersion en français pour leur enfant en avril 2014.

Des parents de Salmon Arm qui font la queue pour une place dans le programme d'immersion en français pour leur enfant en avril 2014.

Photo : Glyn Lewis/Canadian Parents for French

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des parents de Salmon Arm en Colombie-Britannique qui désirent inscrire leur enfant au programme d'immersion en français du ministère de l'Éducation font la file depuis dimanche afin de leur assurer une place à l'ouverture des inscriptions mercredi.

Il s'agit d'un exemple probant de la pénurie de places dans 23 programmes d'immersion de la province qui en tout doivent refuser environ 1000 enfants par année.

Plus de 47 000 enfants sont inscrits au programme d'immersion française en Colombie-Britannique, soit environ 8 % de tous les élèves de la province.

Shannon Anamchara est enseignante et fait la queue depuis dimanche pour inscrire sa fille au programme duquel elle a elle-même bénéficié. « C'est vraiment nécessaire pour tout le monde de pouvoir avoir au moins l'opportunité d'apprendre une deuxième langue. Et ici au Canada, parce que c'est un pays bilingue, nous devrions avoir l'opportunité d'apprendre le français », explique-t-elle.

Il n'y a que 12 places de disponibles dans sa communauté parce que la vingtaine d'autres sont déjà prises par les frères et soeurs des enfants déjà inscrits au programme, car le règlement leur donne priorité. Shannon Anamchara déplore que ce soit seulement les enfants des parents qui ont la possibilité de se relayer pour faire la file pendant trois jours qui puisse avoir accès au programme d'immersion.

Glyn Lewis, le directeur général de Canadian Parents for French, un groupe qui milite pour les programmes d'immersion, croit que les parents doivent intensifier leurs revendications auprès des conseils scolaires pour plus de place dans les programmes et que le gouvernement provincial doit éduquer plus d'enseignants.

« On a dit qu'il y avait un grand besoin des enseignants français dans le système public. Et l'on pense qu'il y a des choses que le ministère de l'Éducation peut faire pour créer de nouveaux espaces pour les nouveaux enseignants en français », a-t-il expliqué. Il note que certains conseils scolaires vont recruter des enseignants d'immersion française en Europe et qu'il n'y a tout simplement pas suffisamment d'enseignants formés dans la province chaque année pour répondre à la demande.

Pour sa part, l'Université de la Colombie-Britannique (UBC) affirme faire tout en son pouvoir pour recruter plus d'étudiants pour son programme de formation à l'enseignement de l'immersion française.

« Si quelqu'un souhaite devenir enseignant de français, nous acceptons les inscriptions tardives. Le programme n'est pas contingenté, nous prenons autant d'étudiants qu'il y a de demandes », affirme Wendy Carr, directrice du programme d'éducation des enseignants de UBC. Elle ajoute que les gouvernements provincial et fédéral offrent également des bourses aux étudiants intéressés à devenir enseignants en immersion.

Chaque année, environ 50 étudiants de UBC reçoivent leur diplôme d'enseignant en immersion, mais la demande est très forte selon Wendy Carr et ceux-ci ne restent pas toujours dans la province.

D'après les informations recueillies par Saïda Ouchaou.

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