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Le cancer, un fléau social et économique

Mammographie

Una mamografía sirve para detectar el cáncer de mama o del seno.

Photo : SRC

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le cancer a coûté plus de 4,2 milliards de dollars au Québec pour l’année 2013, ce qui représente 42 % des dépenses en santé, selon une étude rendue publique par la Coalition Priorité Cancer au Québec.

L'organisme soutient que le système de santé actuel serait menacé par cette explosion des coûts. « Tout en étant d'abord et avant tout un drame humain, le cancer est devenu également un réel fléau économique », a déploré la présidente de l’organisme, Nathalie Rodrigue, par voie de communiqué.

Devant ces coûts importants, la Coalition priorité cancer au Québec estime que, d’ici 2020, le système actuel de santé pourrait arriver à un point de rupture. Ainsi, si les dépenses gonflent toujours plus comme c’est le cas, le Québec devrait emprunter davantage pour soutenir son système de santé ou les gouvernements devront trouver de nouvelles façons de le financer.

Repenser le système de santé

Il est donc urgent, selon l’organisme, de réorganiser maintenant le système de santé.

«  Ça prend un courage politique qu’on n’a pas encore vu ici.  »

— Une citation de  Nathalie Rodrigue, en entrevue à ICI RDI

« Si on ne prend pas des actions rigoureuses maintenant, le système sera comme les infrastructures: les viaducs vont s'effondrer et on aura des nids-de-poule partout. C'est ce qui va arriver au système de santé », a indiqué l'économiste Pierre Boucher, qui a réalisé l'étude, en entrevue à La Presse Canadienne.

De son côté, Mme Rodrigue propose notamment de développer les soins de première ligne. Elle croit que le cancer, considéré par les chercheurs comme une maladie chronique, devrait être traité la plupart du temps à domicile, et pas à l’hôpital, comme c’est le cas actuellement.

« On finit par faire beaucoup plus avec moins d’argent », a-t-elle expliqué. Elle a souligné que les organismes communautaires, qui prodiguent de l’aide directe à la population, sont actuellement trop peu financés.

Mme Rodrigue soutient en outre que la santé occupe trop peu de place dans la campagne électorale actuelle.

Conséquences économiques chez les individus

Si le cancer a des coûts onéreux pour tous les Québécois, elle occasionne aussi des frais importants chez ceux qui souffrent de cette maladie. Les malades doivent dépenser, en moyenne 33 000 $ par année.

Les chercheurs ont considéré dans ce calcul notamment les coûts des médicaments, du transport, des absences au travail et de réadaptation.

La maladie a aussi des impacts même pour ceux qui ont réussi à s’en débarrasser. Selon Mme Rodrigue, il peut être difficile de se retrouver un emploi lorsqu’on se relève d’une telle maladie. Le fait que cette personne ait été loin du marché du travail pendant quelque temps, en plus d’avoir un risque de récidive, pourrait influencer les employeurs à ne pas l’engager.

L’étude révèle que les diagnostics de cancer auraient augmenté du tiers en cinq ans, c'est-à-dire de 6,6 % par année. Depuis une quinzaine d’années, le nombre de cancers diagnostiqués a grimpé de 55 %.

Il y aurait environ 50 000 nouveaux diagnostics par année. À ce jour, environ 126 000 Québécois ont le cancer.

Avec les informations de La Presse canadienne
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