Les adversaires de Couillard l'attaquent sur le paradis fiscal

Philippe Couillard
Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot
Les adversaires du Parti libéral jugent insuffisantes les explications fournies par son chef à la suite des divulgations de Radio-Canada indiquant qu'il a possédé un compte dans un paradis fiscal dans les années 1990. Ils s'en sont pris à Philippe Couillard, jeudi.
« De voir que celui qui se présente pour être premier ministre n'a pas payé d'impôts pendant quatre ans alors qu'il faisait des revenus faramineux, ça pose d'immenses questions sur la confiance qu'on peut avoir en Philippe Couillard », a dénoncé le candidat péquiste dans Marie-Victorin, Bernard Drainville, en conférence de presse.
Il reconnaît que la pratique est légale. « Mais à partir du moment où le bon contribuable québécois a payé plus de 800 000 $ pour te former comme neurochirurgien, il me semble que si tu décides de prendre ta formation et d'aller travailler en Arabie saoudite, il me semble que la moindre des choses, c'est que tu fasses ta part et que tu paies tes impôts au Québec. »
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M. Drainville accuse par ailleurs le chef libéral d'avoir caché la vérité aux Québécois, en affirmant à deux reprises avoir rapatrié son argent et payé son dû lors de son retour au Québec. Or,selon les informations de Radio-Canada, Philippe Couillard a conservé son compte de l'île de Jersey, dans lequel il aurait déposé au total 600 000 $, jusqu'en l'an 2000.
M. Drainville met en doute la crédibilité de M. Couillard pour lutter contre les paradis fiscaux, et estime que plusieurs questions demeurent.
« 600 000 $ dans un paradis fiscal, ça peut bien être légal, mais, à mon sens à moi, ce n'est pas moral », a soutenu de son côté la candidate dans Gouin et co-porte-parole de Québec solidaire, Françoise David.
Des candidats libéraux se sont portés à la défense de Philippe Couillard, affirmant qu'il n'avait rien de fait de mal. Les Québécois qui partent travailler à l'étranger et qui sont considérés comme non-résidents ne paient jamais d'impôt à leur pays d'origine, disent-ils. De plus, selon eux, l'existence de ce compte n'a jamais été cachée, puisqu'il figurait dans les documents de divorce de M. Couillard.
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