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Exclusif

Une cinquantaine d'écoles en trop dans le nord de l'Ontario

Le journaliste Naël Shiab explique les solutions au faible taux de de fréquentation de certaines écoles

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Alors que le gouvernement ontarien presse les conseils scolaires de former des partenariats face au problème des écoles dépeuplées, Radio-Canada a calculé qu'une cinquantaine d'écoles pourraient être fermées dans le nord de la province.

Un dossier de Naël Shiab

Radio-Canada en arrive à cette conclusion après avoir analysé les données du ministère de l'Éducation sur le taux de fréquentation des écoles.

Nous avons exclu toute fusion d'écoles entre des conseils scolaires anglophones et francophones.

Le directeur de l'éducation du Conseil scolaire public du Grand Nord de l'Ontario, Marc Gauthier, admet qu'il y a une « compétition [entre conseils] pour savoir qui va avoir les élèves ».

« Ça peut être plus difficile à ce moment-là de développer des partenariats parce qu'eux veulent faire la promotion de leur système et nous on croit que nous avons le meilleur système, donc nous voulons faire la promotion de notre système. »

— Une citation de  Marc Gauthier, Conseil du Grand Nord de l'Ontario

Des exemples :

  • Sturgeon Falls : Deux écoles secondaires francophones. Une publique, avec 76 élèves, une catholique, avec 300 élèves. Or, l'école secondaire catholique peut accueillir plus de 900 élèves. Donc tous les élèves pourraient facilement se retrouver dans un seul bâtiment.
  • Nakina : Deux écoles élémentaires anglophones. L'école publique peut accueillir 107 élèves, mais elle n'en a que 27. L'école catholique peut accueillir 187 élèves, mais elle n'en a que 19.
  • Autres communautés où des écoles pourraient être fermées : Atikokan, Blind River, Chapleau, Cochrane, Elliot Lake, Englehart, Espanola, Hornepayne, Kapuskasing, Keewatin, Manitouwadge, Marathon, Markstay, Mattawa, Nakina, Nipigon, North Bay, Red Lake, Sault-Ste-Marie, Schreiber, South Porcupine, Sudbury, Terrace Bay, Thunder Bay, Timmins, Wawa, Longlac et Hearst.

De son côté, le président du conseil Near North District School Board, David Thompson, pense qu'il ne devrait y avoir qu'un seul conseil anglophone dans le nord de l'Ontario.

« C'est insoutenable. Parfois, le ministère doit s'impliquer. Sinon, qui va nous forcer à travailler ensemble? »

— Une citation de  David Thompson, président du North District School Board

Le directeur général de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones, Roger Paul, s'oppose, lui, aux partenariats anglophones-francophones.

« Nous sommes en francophonie ontarienne, en francophonie au niveau pancanadien, à l'extérieur du Québec, assez fragilisé. »

— Une citation de  Roger Paul, directeur de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones

Son organisme a envoyé une lettre à la ministre de l'Éducation, Liz Sandals, à ce sujet.

Dénatalité

La ministre de l'Éducation, Liz Sandals, attribue la situation entre autres à la baisse du taux de natalité.

La province incite les conseils scolaires à former des partenariats et à partager, par exemple, des bâtiments.

Pour les conservateurs, c'est une nécessité, compte tenu de l'état des finances publiques. Ils suggèrent aussi aux conseils scolaires de louer leurs espaces vides pour générer des revenus.

Du côté du NPD, on souhaite plutôt que les écoles dépeuplées soient transformées en centres communautaires. « C'est nécessaire d'avoir une stratégie avec les autres ministères d'utiliser l'espace peut-être pour la santé, peut-être pour les vieux, avec les écoles en même temps », affirme le député Peter Tabuns.

Les différents partis sont toutefois d'accord sur une chose: pas question de fusionner les conseils scolaires francophones et anglophones ainsi que catholiques et publics.

Selon le ministère de l'Éducation, le taux d'occupation idéal d'une école est de 75 %, pour faire place à la croissance et aux fluctuations annuelles.

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