Wall persiste dans le recours à la méthode Lean pour 40 M$

Brad Wall répond aux critiques de l'embauche de conseillers en soins de santé
Photo : CBC
Le premier ministre de la Saskatchewan défend l'utilisation de la fameuse méthode Lean dans le système de santé, même si l'opposition fustige la facture de 40 millions de dollars sur quatre ans.
Depuis vendredi, le Nouveau Parti démocratique (NPD) remet en question, notamment, l'embauche de formateurs japonais, appelés senseï, que le gouvernement fera venir en Saskatchewan et paiera 3500 $ par jour.
Le premier ministre Brad Wall admet que la méthode est coûteuse, mais il dit que ça en vaut la peine. « Nous irons de l'avant, a-t-il réaffirmé lundi. Nous avons démontré que cela fonctionne. Nous avons vu l'attente entre les diagnostics et les visites à l'hôpital diminuer. Nous avons vu l'annulation de rendez-vous de santé mentale être éliminée dans certaines régions. Nous avons aussi vu des économies dans la gestion des banques de sang. »
Le chef du Parti saskatchewanais a aussi demandé à l'opposition néo-démocrate de s'excuser pour avoir comparé les adeptes de la méthode Lean aux membres d'un culte.
Le chef du NPD provincial rétorque que des travailleurs de la santé ne voient pas l'utilité de la méthode, mais ont peur de parler. « Nous avons pu voir, dans les remarques du premier ministre aujourd'hui, que si vous avez l'audace de demander pourquoi un senseï est payé 3500 $ en Saskatchewan pour donner de la formation culturelle, vous faites partie du problème », a lancé Cam Broten, lundi.
Selon lui, la province aurait pu embaucher 800 travailleurs de soutien pour le même montant d'argent.
La méthode Toyota, aussi appelée méthode Lean, vise à optimiser le travail des employés, notamment, en leur demandant d'évaluer leurs façons de faire pour identifier et éliminer les gestes inutiles qui font perdre du temps. Inspirée des grandes chaînes de montage, elle consiste à analyser chacun des détails d'une démarche pour s'assurer que chaque étape est bien planifiée.