Cafouillage du PQ autour du projet de faculté de médecine en Outaouais

Pauline Marois, entourée de son équipe en santé, à Laval. De gauche à droite, Gilles Aubé, Gyslaine Desrosiers, Réjean Hébert, Pauline Marois, Véronique Hivon et Diane Lamarre.
Lors de l'annonce des engagements du Parti québécois (PQ), lundi, en matière de santé, le candidat dans la circonscription de Hull, Gilles Aubé, a officialisé le projet de faculté de médecine en Outaouais. Quelques heures plus tard, la nouvelle a été qualifiée « d'engagement personnel » par une porte-parole péquiste.
La première ministre, Pauline Marois, donnait lundi une conférence de presse en présence de son " équipe santé ", formée notamment du ministre de la Santé, Réjean Hébert, et de Gilles Aubé.
Après que la chef péquiste Pauline Marois eut rappelé les réussites de son gouvernement au cours des 18 derniers mois dans le domaine de la santé, M. Aubé a pris la parole pour faire l'état des lieux dans la région de l'Outaouais.
« J'ai une très bonne nouvelle ce matin [NDLR : lundi]. Depuis longtemps nous travaillons sur le projet. Une école de médecine satellite de McGill va s'implanter en Outaouais, à l'Université de Québec en Outaouais [NDLR : UQO], à Hull, pour pouvoir former des jeunes médecins chez nous », a déclaré M. Aubé.
Un message ambiguë
Cette annonce avait tout d'une révélation, dans la mesure où, jusqu'à récemment, M. Hébert et Mme Marois s'étaient bornés à affirmer qu'ils étaient favorables au projet mais que le plan d'affaires de ce dernier devait faire l'objet d'une étude approfondie.
« C'est la meilleure nouvelle que nous avons en Outaouais depuis bien longtemps. »
Quelques heures plus tard, l'attachée de presse du ministre de la Santé a quelque peu rectifié les dires du candidat dans Hull en affirmant qu'il s'agissait d'un « engagement personnel », car le projet devait encore subir une évaluation et qu'aucun échéancier n'avait encore été adopté.
M. Aubé a néanmoins maintenu par la suite sa version initiale en affirmant qu'il s'agissait d'un engagement ferme du Parti québécois.
Il a même précisé que le gouvernement Marois s'engageait à contribuer financièrement au cours des quatre prochaines années à l'implantation d'une faculté de médecine à l'UQO sous l'égide de l'Université McGill.
En fin de journée, lundi, l'attachée de presse du ministre de la Santé a précisé que la promesse de Gilles Aubé n'était pas un « engagement personnel », mais un « engagement officiel des candidats du PQ de l'Outaouais ».
Les libéraux jubilent
Lors d'une conférence de presse, organisée lundi matin, la députée sortante de Hull, Maryse Gaudreault, n'a pas hésité à souligner que cette annonce intervenait tard dans la campagne.
« Je pense que c'est de l'improvisation de la part de ce gouvernement. »
« Nous depuis le début, notre formation politique comptait financer cette faculté de médecine. [...] Eux, analysaient plutôt l'aspect financier et non pas l'urgence de pouvoir permettre à tous les étudiants d'être formés tout le long de la formation », a expliqué M. Gaudreault.
La candidate du Parti libéral a indiqué que ce genre d'engagement ne pouvait être pris par un député sans que celui-ci ait eu une discussion avec son organisation politique au préalable.