Enjeux autochtones: les candidats d'Abitibi-Est se positionnent

Photo : tp Claude Bouchard
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La circonscription d'Abitibi-Est se démarque par la population grandissante d'autochtones qui habitent sur le territoire. Plus de 6 000 autochtones convergent à Val-d'Or chaque année. La circonscription est aussi le territoire des communautés algonquines de Lac-Simon et de Kitcisakik. Les besoins de ces autochtones, dont la majorité vit sous le seuil de la pauvreté, sont importants.
À Val-d'Or, le nombre de personnes qui se déclarent autochtones a doublé depuis les dix dernières années. Plus de 125 familles ont un besoin urgent de logements à prix modique. Le manque de logement est aussi criant dans les communautés algonquines. Cette hausse de la population est accompagnée d'une augmentation de la pauvreté, d'exclusion sociale et de certains problèmes sociaux.
La directrice du Centre d'amitié autochtone de Val-d'Or, Édith Cloutier, souhaite une plus grande reconnaissance de la contribution des autochtones dans la recherche de solutions: « Je pense notamment, à Val-d'Or, à la clinique Minowé du Centre d'amitié autochtone qui est toujours inscrite comme un projet pilote, donc on ne reçoit pas de financement. Même chose autour de la question de l'habitation, de l'itinérance, de la cohabitation harmonieuse entre les peuples, de justement favoriser et soutenir des actions concrètes qui permettent le dialogue entre autochtones et non-autochtones. Donc, il y a beaucoup d'enjeux! »
PLQ
Le candidat libéral Guy Bourgeois se dit prêt à accompagner les Chefs des communautés et le Centre d'amitié autochtone. Il parle aussi de l'importance de créer des emplois. « C'est aussi une réalité du besoin du territoire. L'ensemble des entreprises du territoire a besoin de main-d'oeuvre et donc d'amener cette population autochtone dans des dynamiques d'emplois. C'est très important et c'est une partie de la solution. Et le besoin de main-d'oeuvre va s'amplifier au cours des prochaines années, compte tenu du vieillissement de la population et compte tenu que l'on veut la croissance de nos entreprises sur le territoire. Mais, il faut que ça se fasse dans le respect de ces nations-là. J'oserais dire avec eux et pour eux. »
ON
De son côté, Richard Trudel d'Option nationale, se dit très sensible aux conditions de vie des autochtones: « Nous, on reconnaît aussi le droit à l'autodermination. On ne peut pas leur imposer des choses sans d'abord les consulter. »
CAQ
Les autochtones doivent participer à la création de la richesse affirme le candidat de la Coalition avenir Québec, Sylvain Martel : « Faut pas juste être en mode réponse à un problème social, il fait aussi leur ouvrir la porte à participer à la richesse. »
QS
Nouvellement arrivée dans les rangs de Québec solidaire, Valérie Dufour explique que son parti souhaite la création d'une assemblée constituante: « Une assemblée qui encouragerait les autochtones à venir parler de leurs préoccupations, autant que celles de tous les résidents du Québec. »
PQ
La directrice du Centre d'amitié autochtone, Édith Cloutier, rêve d'une politique nationale sur les autochtones. Elle en a fait la demande à tous les ministres des Affaires autochtones depuis les dernières années, dont l'actuelle candidate péquiste, Élisabeth Larouche.
« Bien sûr, c'est un chantier qui est très exigeant et au moment où j'étais ministre des Affiares autochtones, nous étions en situation de gouvernement minoritaire et c'est certain qu'il faut avoir les coudées franches pour amorcer un si grand chantier. Et ce n'est pas du tout exclu et c'est très intéressant. Par ailleurs, je pense que nous avons fait beaucoup de choses déjà en menant les consultations sur un plan d'action pour contrer le racisme et la discrimination », affirme Élizabeth Larouche.
L'éducation est aussi au coeur des préoccupations des leaders autochtones. Plus de la moitié de la population autochtone ne possède pas de diplômes.