Prévention du suicide : une famille témoigne de son épreuve

Des ressources pour les familles
Il n'est pas toujours facile de survivre à un proche qui a décidé d'en finir avec sa vie. Une famille au Nouveau-Brunswick témoigne de cette difficulté en cette semaine de prévention du suicide.
Le 21 août 2003, le fils d'Yvon Lanteigne, à Caraquet, a pris une décision irréversible. Mathieu, 22 ans, a mis fin à ses jours. Aujourd'hui, dix ans après les faits, la douleur de la famille reste vive et plusieurs questions demeurent sans réponse.
Beaucoup de questions sont posées, beaucoup de culpabilité. C'est dur à comprendre. À ce moment-là, tu as besoin d'aide.
De l'aide, il en existe.
« À la base, ils ne veulent pas vraiment mourir, ils veulent arrêter de souffrir », souligne Lucie Robichaud, une intervenante communautaire, à Shippagan.
Reconnaître les signes avant-coureurs
Mme Robichaud côtoie régulièrement des gens en détresse. Elle estime que la sensibilisation est un outil efficace pour contrer le suicide d'autant plus, précise-t-elle, que huit personnes sur dix vont montrer des signes avant-coureurs avant de poser le geste ultime.
« La personne dort moins bien, mange moins bien. Elle peut aussi se mettre à consommer drogue, alcool, agressivité », ajoute Lucie Robichaud.
Il est alors important de diriger le plus tôt possible ceux qui ont le mal de vivre vers l'aide appropriée. On profite de la semaine de la prévention du suicide, ces jours-ci, pour informer la population sur les ressources disponibles.
L'espoir fait vivre
Aux familles qui subissent malheureusement les conséquences du suicide d'un être cher, Yvon Lanteigne laisse un message d'espoir.
« Il faut continuer à vivre, et on a d'autres enfants. Ça fait qu'il faut se faire une vie, une belle vie avec ceux qui restent », affirme M Lanteigne.