Charte des valeurs : Montréalais accusé d'harcèlement criminel

Page Facebook de Daniel Seniw
Photo : Radio-Canada
Un Montréalais de 58 ans, Daniel Seniw, devra faire face à la justice à la suite de son arrestation pour avoir proféré des menaces sur Facebook contre l'Assemblée nationale du Québec.
Seniw voulait régler le débat sur la charte des valeurs avec un AK-47. Il a comparu jeudi après-midi et fait face à des accusations de harcèment criminel. Son procès aura lieu à Québec le 18 février prochain.
Seniw ne doit pas s'approcher à moins de 250 mètres de l'Assemblée nationale, ne doit pas contacter d'élu, ni utiliser internet et doit verser 2000 $ s'il veut recouvrer la liberté en attendant son procès.
Seniw avait écrit sur Facebook : « Je vois un AK-47 marcher dans l'Assemblée nationale encore et cette question sera chose du passé!! ».« Ces personnes jouent des jeux pour leur propre bénéfice pendant que nous sacrifions l'argent de nos impôts pour soutenir cette merde!!! », a-t-il ajouté.
Il faisait référence dans son commentaire à l'attentat de Denis Lortie, entré dans l'Assemblée nationale avec une mitraillette le 8 mai 1984. Le militaire voulait tuer René Lévesque, alors premier ministre. L'attaque avait fait trois morts et 13 blessés.
L'homme a fait son commentaire sur la page d'un groupe Facebook privé se nommant « Quebec Anglophone Community – Communauté anglophone du Québec ». Il commentait alors une nouvelle sur des enjeux électoraux reliés à la charte des valeurs.
Claude J. Roy, un membre du groupe, a fait la capture d'écran pour garder une preuve. « Je lui ai dit que ça allait être déclaré, puis [...] on a commencé à faire circuler. » Il comptait avertir la SQ, mais il n'a finalement pas eu besoin de le faire.
Claude J. Roy affirme surveiller la publication de commentaires haineux sur les réseaux sociaux depuis qu'il a été témoin de la fusillade au Métropolis, le soir des élections provinciales en septembre 2012.