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« Pas question de diluer la charte », affirme le ministre Drainville

Le ministre des Institutions démocratiques, Bernard Drainville

Le ministre des Institutions démocratiques, Bernard Drainville

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Si le gouvernement Marois se dit à l'écoute des citoyens à la veille des audiences publiques sur la charte des valeurs, il n'est toutefois aucunement question de « diluer le projet de loi », martèle le ministre responsable du dossier, Bernard Drainville.

« S'il y a moyen d'améliorer le projet, on va le faire. Mais en même temps, il n'est pas question de vider la charte de son contenu. Il n'est pas question de la diluer », a dit le ministre en entrevue à Radio-Canada. « Il faut voter cette charte-là », résume-t-il.

Le ministre des Institutions démocratiques a l'intention d'être « ferme sur les principes » à l'origine de la charte. Cela inclut l'aspect le plus controversé du projet de loi 60, soit l'interdiction du port de signes religieux ostentatoires par les employés de l'État. « Les signes religieux, c'est fondamental. C'est le visage de la neutralité », dit-il.

À partir de mardi, plus de 250 mémoires seront rendus publics par des citoyens et différents groupes de la société. Cette consultation durera « au moins jusqu'au mois de mars », selon le ministre, puisqu'une heure sera consacrée à chaque mémoire.

En entrevue avec Anne-Marie Dussault, le ministre Bernard Drainville parle du début des audiences de la commission parlementaire sur le projet de charte des valeurs.

La charte au coeur des élections?

Avec cette consultation qui occupera tout l'hiver, les parlementaires ne seront pas appelés à se prononcer sur le projet de loi avant le dépôt du budget.

La charte des valeurs pourrait donc s'imposer comme enjeu électoral.

« Les probabilités qu'on ait adopté la charte d'ici le mois de mars ou avril sont très, très faibles », estime Bernard Drainville, mettant en garde les partis d'opposition qui menacent de renverser le gouvernement minoritaire en votant contre le budget. « Si les caquistes et les libéraux nous envoient en élections, à ce moment, ce sont les Québécois qui vont trancher la question. »

Anne-Marie Dussault s'entretient avec le député libéral Marc Tanguay avant le début des audiences de la commission sur le projet de charte des valeurs.

La CAQ doit cheminer, selon Drainville

Pour l'instant, il n'est cependant pas question de chercher un compromis avec la Coalition avenir Québec (CAQ), ouverte à la discussion. Des pourparlers auront seulement lieu après la commission parlementaire. Et le gouvernement annonce déjà ses couleurs : l'opposition doit « cheminer » afin de se rapprocher du projet de loi déjà sur la table.

« Il faut que la CAQ ait une position beaucoup moins molle », dit le ministre, soutenant que la CAQ n'est pas cohérente lorsqu'elle appuie l'interdiction de signes religieux ostentatoires pour les enseignants, mais pas pour les éducatrices en garderie.

De son côté, le parti de François Legault estime que c'est au gouvernement péquiste de faire des compromis sur la question des signes religieux.

Anne-Marie Dussault s'entretient avec le député caquiste François Bonnardel avant le début de la commission sur le projet de charte des valeurs.

Quant aux libéraux, farouchement opposés à la charte, ils devraient appuyer la proposition gouvernementale puisqu'ils veulent lutter contre l'intégrisme religieux, estime Bernard Drainville.

Québec solidaire s'oppose aussi au projet de charte tel que présenté.

La charte des valeurs, un débat de société

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