L'ONU condamne le meurtre de deux journalistes au Mali

Ghislaine Dupont et Claude Vernon
Photo : AFP
Prenez note que cet article publié en 2013 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le meurtre de deux journalistes français travaillant pour le compte de Radio France internationale (RFI) à Kidal, dans le nord du Mali, a été sévèrement condamné par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Dans un communiqué diffusé tard samedi, les pays membres ont demandé à toutes les parties impliquées dans le conflit malien à respecter le travail des médias sur le terrain.
« En accord avec le droit international humanitaire, les journalistes, professionnels des médias et personnes associées engagées dans des missions professionnelles dangereuses dans des zones de conflit armé sont généralement considérés comme des civils et doivent être respectés et protégés en tant que tels », peut-on lire.
Le Conseil de sécurité demande également à l'État malien d'enquêter « rapidement » sur cette affaire et de tout faire pour « traduire les responsables en justice ».
Les circonstances précises de la mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon demeurent mystérieuses. Selon RFI, les deux journalistes ont été enlevés par un groupe armé devant le domicile d'Ambéry Ag Rissa, un représentant du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qu'ils s'apprêtaient à interviewer.
Les corps ont été retrouvés quelques heures plus tard à une dizaine de kilomètres à l'extérieur de la ville.
Indignation française et sécurisation accrue à Kidal
Le président français, François Hollande, a exprimé son « indignation » et qualifié « d'acte odieux » l'assassinat des deux journalistes.
Son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a qualifié lui aussi la mort des deux journalistes, « froidement assassinés », de « crime odieux, abject et révoltant ».
Il a assuré que la France allait accroître les mesures de sécurité autour de la ville malienne de Kidal.
La sécurisation de l'ensemble de la zone et des zones voisines, s'agissant en particulier des ressortissants français, va bien sûr être accrue.
M. Fabius a ajouté que « des instructions ont été données pour que tout soit mis en œuvre afin de retrouver les assassins ».
Quelque 200 soldats français sont encore stationnés à l'aéroport de Kidal, dans le nord du Mali qui échappe au contrôle de Bamako et est sous la coupe de groupes rivaux touareg.
Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters