Isle-Verte: un promoteur veut donner un second souffle au Moulin à farine

Moulin à farine de l'Isle-Verte
Prenez note que cet article publié en 2013 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le plus vieux Moulin à farine du Bas-Saint-Laurent tombe en ruine à L'Isle-Verte. Construit en 1823, le bâtiment est considéré comme un bien patrimonial classé.
Malgré ce statut, le moulin est dans un état pitoyable. Un promoteur local l'a acheté pour tenter de le sauver.
« On ne parle pas d'un bâtiment historique; on parle d'une ruine historique! », s'exclame le promoteur et entrepreneur, Yves Côté. Le bâtiment, presque bicentenaire, est à peine visible de la route 132. La végétation a repris le dessus aux alentours. Un arbre a même poussé au centre du bâtiment. Les murs tiennent à peine et la toiture s'est écroulée.
Yves Côté affirme avoir un projet de reconstruction à long terme. « Ce n'est pas quelque chose qu'on va voir la semaine prochaine, parce que ça demande beaucoup d'ouvrage, puis de recherche », a-t-il expliqué.
Le promoteur a déjà discuté avec des experts et contacté le ministère de la Culture qui doit autoriser au préalable les travaux. « On va respecter le rythme du propriétaire », affirme le directeur régional du ministère de la Culture, Louis Landry. « Il faut qu'il estime ses coûts, qu'est-ce qu'il veut en faire et nous on va lui donner de l'expertise pour l'accompagner dans sa démarche », a-t-il expliqué.
Des travaux majeurs
Le promoteur veut refaire l'enveloppe extérieure du bâtiment en respectant le plus possible son allure d'antan. Le bois pourri n'est pas utilisable, mais la pierre pourrait être réutilisée pour la reconstruction afin de garder le cachet initial du moulin. « L'an prochain, ça va être plus l'étape de démonter le bâtiment, puis regarder si on est capable de le reconstruire. Ça va être la prochaine étape », affirme Yves Côté.
Mais ce projet constitue toute une aventure. Yves Côté le perçoit comme un projet de retraite échelonné sur plusieurs années. « Ça prend du privé pour le faire, sinon c'est impossible », dit-il.
La municipalité n'avait pas de projet pour ce bâtiment et entend respecter le cheminement du promoteur.
Le ministère de la Culture avait classé le bâtiment en 1962. Le propriétaire voulait en faire un restaurant, en préservant son cachet extérieur. Rien n'a cependant bougé depuis, mis à part la nature, qui a peu à peu repris ses droits.