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Système judicaire pas adapté au syndrome d'alcoolisation fœtale

Nicole LeBlanc, pédiatre et directrice du Centre d'excellence pour l'ensemble des troubles causés par le SAF au Nouveau-Brunswick

Nicole LeBlanc, pédiatre et directrice du Centre d'excellence pour l'ensemble des troubles causés par le SAF au Nouveau-Brunswick

Photo : JMY/Radio-Canada

Prenez note que cet article publié en 2013 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les personnes aux prises avec le syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF) peuvent avoir des problèmes particuliers avec le système judiciaire, constatent des pédiatres, des avocats et des juges qui participent à une conférence sur cette question cette semaine à Edmonton.

Mercredi, Nicole LeBlanc, pédiatre du Nouveau-Brunswick, a souligné que les gens atteints de SAF sont psychologiquement fragiles et ont du mal à comprendre les conséquences de leurs gestes.

« On dirait qu'une fois que l'environnement est un peu déstabilisé, ils ne sont plus capables d'accéder à la partie un peu plus rationnelle de leur cerveau. C'est ce qui fait qu'ils sont beaucoup plus fragiles », explique Mme LeBlanc.

Le SAF est une intoxication qui résulte de la consommation d'alcool par une mère pendant la grossesse et qui perturbe en permanence le développement du cerveau et le fonctionnement social de l'enfant à naître. Dans sa vie, un tel enfant se démarque par l'impulsivité, un jugement altéré et une difficulté à faire des liens de cause à effet. En Alberta, cinq cents bébés naissent chaque année avec le SAF, affirment les autorités médicales.

Ian Binnie, avocat et ancien juge à la Cour suprême du Canada, ne recommande pas la prison pour cette catégorie de personnes.

« Les outils habituels du système judiciaire, dont le recours à des moyens de dissuasion comme la punition, ne marchent pas pour des gens atteints de SAF », dit M. Binnie.

Nicole LeBlanc, qui dirige le Centre d'excellence pour l'ensemble des troubles causés par le SAF au Nouveau-Brunswick, partage cette approche. Elle prône une meilleure compréhension du SAF pour trouver des moyens de prévenir des incidents qui mèneraient à l'incarcération.

Les participants à la conférence d'Edmonton espèrent proposer des recommandations dans ce sens au terme de leurs discussions, vendredi.

(avec des informations recueillies par la journaliste Julie Plourde)

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