Le gouvernement Alward veut jumeler les travailleurs aux emplois disponibles

Le premier ministre David Alward lors de l'annonce, lundi, à Fredericton
Photo : Marc Poirier/Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2013 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a lancé, lundi, une stratégie sur le perfectionnement des compétences, qui vise à mieux adapter la formation aux emplois disponibles au Nouveau-Brunswick.
« Il faut maximiser les ententes de compétence qui existent dans notre marché du travail et obtenir l'entière participation de tous ceux qui peuvent jouer un rôle encore plus grand dans le développement économique du Nouveau-Brunswick », explique Danny Soucy, ministre de l'Éducation postsecondaire.
On veut ainsi encourager les jeunes à choisir des métiers en demande.
Le milieu des affaires voit cet effort d'un bon œil. « Pour nous, cette stratégie vient rencontrer une des préoccupations principales des membres du Conseil économique du Nouveau-Brunswick, c'est-à-dire l'accès à la main-d'œuvre qualifiée », affirme Anne Hébert, directrice générale du Conseil économique du Nouveau-Brunswick.
Le gouvernement ne prévoit toutefois pas de nouvel investissement en formation. Plusieurs des éléments soulignés dans la stratégie sont d'ailleurs en place depuis un certain temps.
« Les gens ne sont pas nécessairement au courant de ce qui existe, ils ne sont pas au courant que la plupart de ces programmes sont gratuits, indique Mme Hébert, donc il y a beaucoup de travail à faire. »
Même si les métiers attirent plus d'étudiants dans les collèges communautaires, et que les institutions doivent refuser un certain nombre de jeunes, le gouvernement n'entend pas augmenter le nombre de places.
« C'est au collège communautaire de travailler en dedans de son réseau pour voir quels sont les besoins du Nouveau-Brunswick pour la main-d'œuvre », dit Danny Soucy.
Les collèges conserveront le même nombre d'étudiants, mais la répartition des places selon les programmes pourrait varier en fonction des débouchés.
« Si on regarde pour le pipeline, il va y avoir quelqu'un qui va pouvoir faire le soudage, ces choses-là, mais peut-être que ce chiffre-là va augmenter et dans d'autres domaines où il va y avoir moins de demandes, ce chiffre-là va diminuer », explique M. Soucy.
Le gouvernement entend mesurer, au fil des années, les résultats de sa stratégie.