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Ordinateurs des cybercriminels : des policiers mieux équipés

Cybercriminalité

Photo : iStockphoto

Radio-Canada

Une technique mise au point par des chercheurs québécois permet de réduire le temps de traitement des données informatiques de plusieurs mois, ce qui facilitera le travail des enquêteurs de police. Selon ses inventeurs, elle parviendra à réduire le temps d'attente avant que des accusations soient portées contre des cybercriminels.

Le professeur Benjamin Fung et le doctorant Gaby Dagher de l'Université Concordia publieront sous peu leurs découvertes dans la revue Data & Knowledge Engineering, mais certains policiers ont déjà recours à leur technique.

Benjamin Fung et Gaby Dagher

Benjamin Fung et Gaby Dagher

Photo : Université Concordia

La montée en flèche de la cybercriminalité au cours des 10 dernières années a stimulé la demande d'outils spécialisés en inforensique. Ainsi, notre logiciel permet aux enquêteurs de repérer des preuves sur l'ordinateur d'un suspect en analysant les textes entreposés.

Une citation de Gaby Dagher

Souvent, avant leurs arrestations, les cyberprédateurs et autres criminels du web tentent d'effacer de leurs ordinateurs les données qui pourraient les incriminer.

Parfois, les experts doivent travailler plusieurs mois pour retrouver les éléments de preuve nécessaires à la condamnation.

C'est que les ordinateurs actuels peuvent contenir des océans de données personnelles, si bien que les analystes avaient besoin de plusieurs semaines, voire des mois pour retracer une quantité suffisante d'éléments de preuve.

Maintenant, grâce à la nouvelle technique, le temps de traitement des données est radicalement réduit. Ce qui prenait auparavant des mois ne prend désormais que quelques minutes.

Les enquêteurs criminels peuvent ainsi extraire rapidement des informations enfouies dans un grand volume de textes.

La méthode permet de :

  • reconnaître les sujets criminels discutés dans une conversation textuelle;
  • identifier les participants les plus actifs en ce qui concerne le crime visé;
  • visualiser les réseaux sociaux qui unissent les participants.

Le duo de chercheurs a aussi mis au point un nouveau moteur de recherche qui aide les enquêteurs à reconnaître les documents pertinents parmi un grand volume de textes.

De toutes les informations à la disposition des enquêteurs en cybercriminalité, les données textuelles sont celles qu'utilisent le plus couramment les escrocs, les voleurs d'identité et les exploiteurs d'enfants. Or, ce type de données est aussi le plus difficile à analyser. C'est tout un défi de créer un logiciel qui interprète automatiquement le sens caché d'un texte.

Une citation de Benjamin Fung

Les expériences menées à ce jour à l'aide de données criminelles réelles indiquent que l'approche est plus efficace que les démarches classiques.

Selon M. Dagher, la technique pourrait être bientôt utilisée par des organismes d'application de la loi partout sur la planète. Les futurs cybercriminels pourraient ainsi subir leurs procès plus rapidement, ce qui entraînerait une économie de temps pour les policiers, et d'argent pour les contribuables.

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