Présidentielle au Venezuela : l'opposition devant la Cour suprême

Le leader de l'opposition vénézuélienne Henrique Capriles lors d'une conférence de presse à Caracas le 24 avril 2013.
Photo : AFP / LEO RAMIREZ
L'opposition vénézuélienne a présenté jeudi un recours devant le Tribunal suprême de justice pour contester le résultat de l'élection présidentielle du 14 avril, a annoncé le chef de file de l'opposition, Henrique Capriles.
« Cet appel vise à obtenir l'annulation des élections et la tenue d'une nouvelle élection présidentielle », a affirmé l'avocat de l'opposition, Gerardo Fernandez.
L'opposition conteste l'élection de Nicolas Maduro, l'héritier politique de Hugo Chavez, décédé d'un cancer en mars. M. Maduro a été proclamé vainqueur par le Conseil national électoral (CNE) avec une faible avance de 1,49 % sur M. Capriles, mais l'opposition dénonce des fraudes et des irrégularités survenues le jour du scrutin.
Il a notamment révélé, jeudi, que son équipe a identifié 200 000 personnes décédées toujours sur les listes électorales.
Le gouverneur de l'État de Miranda a répété que l'opposition entendait épuiser tous les recours légaux possibles à l'intérieur des frontières du Venezuela avant de porter la cause devant les instances internationales.
« [Mais] nous n'avons aucun doute que ce dossier va se retrouver devant la communauté internationale, [il sera communiqué] à tous les pays où la démocratie existe », a lancé M. Capriles à ses partisans.
L'opposition a déposé son recours après l'annonce par le Conseil national électoral (CNE) de l'ouverture lundi d'un audit partiel des résultats de la récente élection présidentielle.
Le CNE, qui est dominé par les fidèles à l'ancien leader vénézuélien, a annoncé quelques jours après le scrutin qu'il permettrait une révision de 46 % des bulletins de vote n'ayant pas fait l'objet d'une vérification. Le Conseil a indiqué qu'il comparerait les votes venant de chaque machine avec les reçus individuels issus par la même machine.
Mais selon M. Capriles, une telle façon de faire est ridicule, et l'opposition ne participera pas à la révision parce que le CNE refuse sa demande d'examen des registres contenant les signatures des électeurs et leurs empreintes digitales. L'organisation tentera maintenant de pousser le gouvernement à tenir un nouveau scrutin présidentiel.
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