Service de police d'Obedjiwan : 3 policiers démissionnent et 25 autres sont désarmés

À Obedjiwan, en Haute-Mauricie, trois policiers autochtones ont remis leurs démissions et 25 autres ont été désarmés. Le conseil de bande n'a pas réussi à s'entendre avec les gouvernements sur le financement de son service de Sécurité publique.
À Obedjiwan, en Haute-Mauricie, trois policiers autochtones ont remis leurs démissions et 25 autres ont été désarmés. Le conseil de bande n'a pas réussi à s'entendre avec les gouvernements sur le financement de son service de sécurité publique.

Policiers à Obedjiwan
À Obedjiwan, en Haute-Mauricie, trois policiers autochtones ont remis leurs démissions et 25 autres ont été désarmés. Le conseil de bande n'a pas réussi à s'entendre avec les gouvernements sur le financement de son service de sécurité publique.
La Sureté du Québec (SQ) assure maintenant la protection du public.
Le conseil de bande d'Obedjiwan a tenu une séance publique d'information auprès de ces citoyens mardi après-midi. Ceux qui ont participé à la rencontre de plus de deux heures avaient beaucoup de questions. Ils se disent préoccupés par la présence de la SQ dans leur communauté.
Au ministère de la Sécurité publique, on indique que la communauté d'Obedjiwan est la seule communauté autochtone du Québec qui a refusé de reconduire pour un an l'entente de financement de son service de sécurité publique.
Les négociations entre Obedjiwan et les gouvernements d'Ottawa et de Québec sur le financement du corps policier local sont venues à échéance hier sans avoir porté des fruits. Le conseil de bande demandait une entente de cinq ans et voulait voir son budget annuel de 2,2 millions de dollars augmenté d'un million supplémentaire.
Un porte-parole du ministère de la Sécurité publique indique que les négociations se poursuivent avec le conseil de bande d'Obedjiwan.
Le chef du conseil de bande Christian Awashish rapporte un climat d'inquiétude au sein de sa communauté. Il affirme que les autorités sont « en situation de gestion de crise. » Christian Awashish maintient qu'un corps policier composé de gens de la communauté est essentiel à Obedjiwan.
La SQ se fait rassurante
La Sûreté du Québec dit de son côté être bien outillée pour desservir la communauté d'Obedjiwan. Douze agents ont été déployés sur le territoire de la communauté. Ils pourront notamment recourir aux services d'interprètes pour franchir la barrière de la langue puisque 90 % des membres de la communauté parle attikamek. La SQ rappelle aussi qu'elle a porté assistance de façon régulière aux forces policières locales.
La dernière fois que la Sûreté du Québec a pris tout le contrôle des opérations policières à Obedjiwan remonte en 2005. La situation avait soulevé la grogne de la population. Des coups de feu avaient été tirés en direction du poste de police.
Le conseil de bande a demandé à la SQ de se trouver un poste de commandement d'ici 48 heures après quoi les patrouilleurs de la SQ ne pourront plus utiliser l'actuel poste de police.