Service de police à Obedjiwan : pas d'entente entre la communauté et les gouvernements

Obedjiwan
Prenez note que cet article publié en 2013 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le service de police de la communauté attikamek d'Obedjiwan, en Haute-Mauricie, sera bientôt dissous faute d'une entente de financement entre le Conseil de bande d'Obedjiwan et les gouvernements de Québec et d'Ottawa.
La Sûreté du Québec desservira désormais le territoire d'Obedjiwan.
L'entente entre le Conseil de bande d'Obedjiwan et les gouvernements provincial et fédéral est venue à échéance à minuit le 1er avril.
L'an dernier, la communauté d'Obedjiwan avait obtenu 2,2 millions dollars de la part des gouvernements pour son service policier, qui compte 28 agents permanents. Elle demandait 3,2 millions de dollars pour maintenir son poste de police en 2013. Obedjiwan voulait aussi obtenir une entente définitive qui n'aurait pas eu à être renégociée chaque année.
Le chef du Conseil de bande d'Obedjiwan, Christian Awashish, déplore la situation. Il estime qu'il faut à tout prix maintenir le service de police de sa communauté, qui comprend plusieurs jeunes policiers attikameks parlant la langue attikamek.
Je suis triste. Ce sont dix ans d'efforts, de développements... Nous avons investi dans un poste de police qui a coûté 2 millions et demi de dollars. Je me questionne à savoir comment nous allons nous en sortir...
La communauté d'Obedjiwan enregistre un taux de criminalité à la hausse depuis quelques années. Le service de police local traitait 40 à 50 dossiers par semaine; dans la majorité des cas, il s'agissait de crimes contre la personne.