Des traumatismes gravés dans le cerveau

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Prenez note que cet article publié en 2013 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les traumatismes de l'enfance laissent une empreinte durable dans le cerveau, ont établi pour la première fois des chercheurs suisses de l'École polytechnique fédérale de Lausanne.
Selon Carmen Sandi et ses collègues, cette modification de la structure du cerveau prédispose même à la violence.
La médecine savait déjà depuis plusieurs années que les individus violents ont souvent subi des traumatismes psychologiques dans l'enfance. Elle avait entre autres déjà établi que certains d'entre eux présentent des altérations du cortex orbitofrontal.
Un lien à confirmer
Le lien entre ces empreintes physiques dans le cerveau et une enfance difficile restait toutefois à établir, ce que l'équipe suisse a réussi à faire.
Les chercheurs ont constaté, chez des rats, que les traumatismes chez l'enfant conduisaient à des comportements agressifs accompagnés d'altérations du cerveau identiques à celles retrouvées chez des humains violents.
Conclusion : les blessures de l'enfance gravent une empreinte biologique qui perdure dans le cerveau de l'adulte.
Cette recherche montre que les personnes exposées aux traumatismes dans l'enfance ne souffrent pas seulement sur le plan psychologique, mais elles subissent une réelle altération de leur cerveau.
La chercheuse estime que cette connaissance ajoute une dimension plus profonde aux conséquences des traumatismes avec des implications non seulement médicales, mais également thérapeutiques et sociales.
Le détail de ses travaux est publié dans la revue Translational Psychiatry.