Centrale hydroélectrique: le maire de Témiscaming veut l'aide de Québec
Le lac Kipawa, au Témiscamingue (archives)
Photo : Société de développement du Témiscamingue
Le maire de Témiscaming, Philippe Barette, espère un appui gouvernemental pour la construction d'une minicentrale de 30 mégawatts.
Ce projet de développement hydroélectrique du bassin du lac Kipawa nécessite près de 300 millions de dollars. Les Amis de la rivière Kipawa s'opposent à ce projet.
Selon le maire de Témiscaming, Philippe Barette, il est maintenant temps de concrétiser ce projet. Il a d'ailleurs rencontré la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, à ce sujet.
« Ce projet-là remonte à 14 ans et on avait la promesse que c'était pour avoir un décret. On a rencontré Mme Ouellet, début décembre, elle nous a dit qu'il y avait des surplus d'électricité au Québec. On lui a dit qu'à Témiscaming, ce n'est pas tout à fait la même chose. »
Au contraire, Philippe Barette affirme qu'il y a urgence d'agir : « S'il fait trop froid, les mines devront réduire leur consommation et ça nous arrive aussi à l'usine de Tembec. »
Le projet bénéficierait de l'appui de plusieurs municipalités du Témiscamingue, de la MRC et les Premières Nations algonquines du secteur.
Opposition
L'Association des Amis de la rivière Kipawa ne cautionne pas ce projet. Pour le trésorier, François Diebolt, le projet de centrale aura des conséquences sur l'écosystème de la rivière.
« Ce projet, comme tous les autres, consiste à faire dériver une partie du débit de la rivière Kipawa vers une centrale, donc on agit directement sur l'écosystème de la rivière. Cela ne peut avoir qu'un effet néfaste. »
Hydro-Québec avait déjà mis sur la glace un projet de construction de minicentrale hydroélectrique qui devait aboutir à un détournement des eaux de la rivière Kipawa. Actuellement, on ne sait pas si ce projet s'inscrit toujours dans sa stratégie énergétique.