Le Soleil, notre étoile

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Prenez note que cet article publié en 2012 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Soleil est l'étoile au centre de notre système planétaire. Il est né il y a 4,5 milliards d'années et serait à mi-chemin de sa vie.
La plupart des astrophysiciens s'entendent pour dire qu'il s'est formé par l'effondrement d'une nébuleuse sous l'effet des ondes produites par une ou plusieurs supernovas (explosion d'une étoile).
Il est tellement gros qu'il faudrait 109 planètes de la taille de la Terre pour remplir son diamètre, et plus de 1,3 million pour en combler l'intérieur. Il pèse pas moins de 2000 trillions de trillions de tonnes!

Comparaison de la grosseur du Soleil et de la Terre
Cela représente environ 330 000 fois le poids de la Terre. À lui seul, le Soleil représente plus de 99 % de la masse du système solaire.
Le Soleil est une boule de gaz. Il se compose en grande partie d'hydrogène (74 %) et d'hélium (25 %) auxquels s'ajoutent des éléments plus lourds.
Il est structuré en plusieurs couches. Des réactions de fusions nucléaires chauffent son centre, le noyau, à des températures qui peuvent atteindre 14 millions de degrés.
La partie extérieure visible du Soleil se nomme photosphère et a environ 500 km d'épaisseur. Au-dessus de la photosphère se trouve la chromosphère. Cette zone peut atteindre 10 000 km de hauteur. Au-dessus de la chromosphère se trouve la couronne solaire. Elle s'étend très loin dans l'espace, voire au-delà de l'orbite terrestre.
Le Soleil est le responsable de la présence de la vie sur la Terre grâce à sa chaleur et à sa lumière. La chaleur permet la présence d'eau à l'état liquide et, jumelée à la lumière, la photosynthèse des végétaux.
Explorer notre étoile
Les premières sondes d'observation du Soleil sont américaines. Pioneer 5, 6, 7, 8 et 9 de la NASA, lancées entre 1959 et 1968, observent le Soleil à une distance similaire à celle de l'orbite terrestre.
C'est grâce à ces engins que les premières analyses détaillées du vent solaire et du champ magnétique solaire sont réalisées.
Puis, dans les années 70, les sondes germano-américaines Helios permettent de mieux comprendre le vent solaire à partir d'une orbite un peu plus rapprochée que celle de Mercure. Elles établissent un record d'approche du Soleil, à 45 millions de kilomètres.
Toujours dans les années 70, le module d'observation solaire embarqué dans la station américaine Skylab permet les premières observations de la zone entre la chromosphère et la couronne et des émissions ultraviolettes de la couronne solaire.
L'une des sondes de la mission STEREO a observé cette éruption le 22 septembre 2007. À son maximum, elle atteint 400 000 km de hauteur, ce qui équivaut approximativement à la distance entre la Terre et la Lune. Photo : NASA/STEREO Dans les années 80, la NASA lance le satellite SolarMax, conçu pour l'observation des rayons émis par les éruptions solaires lors des périodes de forte activité solaire.
Un problème technique place toutefois ce satellite en mode attente pendant trois années. La mission STS-41 du programme des navettes l'intercepte et le relance. Solar Max réalise à partir de ce moment des milliers d'observations de la couronne et des taches solaires. Il est détruit en 1989.
Les informations rapportées par cette mission permettent aux scientifiques d'identifier différents types d'éruptions. Yohkoh tombe en panne à la suite d'une éclipse du Soleil en 2001. Il est détruit en rentrant dans l'atmosphère en 2005.
Toujours dans la décennie 90, la sonde américano-européenne Ulysses est lancée afin d'étudier les régions polaires du Soleil. Elle étudie le vent solaire et la force du champ magnétique à des latitudes solaires élevées. Elle permet de découvrir que le vent solaire aux pôles est plus lent que prévu. Elle est toujours en fonction.
La plus importante mission d'observation du Soleil à ce jour est lancée par l'ASE et la NASA en 1995. SoHO (Solar and Heliospheric Observatory) est toujours active aujourd'hui.
Située entre la Terre et le Soleil au point où la force d'attraction de ces deux astres est égale, SoHO envoie en permanence des images du Soleil à différentes longueurs d'onde. Cette observation directe du Soleil permet à la sonde de confirmer que les taches solaires se déplacent plus vite à l'équateur.
En 2001, la NASA lance la mission Genesis, qui a pour objectif de capturer des poussières de vent solaire. Les scientifiques veulent en connaître la composition.
La sonde est endommagée lors de son retour sur Terre en 2004, mais une partie des prélèvements est sauvée et est en cours d'analyse. Cette sonde est la première à rapporter de la matière provenant de plus loin que la Lune.
La mission STEREO, lancée en 2005 par la NASA, permet pour la première fois l'observation tridimensionnelle de notre étoile depuis l'espace. Elle est composée de deux satellites presque identiques. Cette mission permet aussi de documenter la relation entre la Terre et le Soleil.

L’observatoire Solar Dynamics a capté l’éruption.
Photo : NASA
Le satellite Hinode (aussi connu sous le nom de Solar-B) est en poste depuis 2006. Issu d'une collaboration entre les agences spatiales japonaise, américaine, européenne et britannique, il est le successeur du satellite Yohkoh.
En 2010, la NASA lance SDO (Solar Dynamics Observatory). L'observatoire permet de mieux comprendre comment les champs magnétiques se forment et disparaissent.
L'Inde projette de lancer en 2012 la sonde Aditya, qui doit étudier la couronne solaire.
La voisine du Soleil
L'étoile la plus proche du Soleil est Proxima du Centaure, située à 270 000 unités astronomiques (une UA symbolise la distance qui sépare la Terre du Soleil).