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Venezuela : la campagne électorale dans le dernier droit

Des partisans de Chavez réunis dans les rues de Caracas, le 4 octobre.

Des partisans de Chavez réunis dans les rues de Caracas, le 4 octobre.

Photo : La Presse canadienne / Sharon Steinmann

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2012 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La campagne électorale tire à sa fin au Venezuela. Le président sortant Hugo Chavez, qui brigue un nouveau mandat à l'élection présidentielle de dimanche, a rassemblé des centaines de milliers de partisans jeudi à Caracas. Son opposant, Henrique Capriles, achève quant à lui une efficace campagne de terrain qui lui a permis de combler une partie de son retard.

Réunis sous une pluie diluvienne, les militants pro-Chavez ont défilé dans la capitale, portant des t-shirts sur lesquels était inscrit, « Tout le monde doit voter Chavez le 7 octobre! ». De nombreux militants avaient rejoint la capitale en autocar jeudi soir pour le dernier rassemblement de campagne du président sortant.

Même s'il se bat depuis plus d'un an contre un cancer, Hugo Chavez a eu l'air en forme au cours de la dernière semaine de campagne.

Plusieurs dizaines de milliers de fonctionnaires avaient cessé le travail jeudi pour rejoindre le cortège. L'adversaire d'Hugo Chavez dans la course à la présidentielle, Henrique Capriles, a d'ailleurs condamné le gouvernement pour avoir distribué aux fonctionnaires des t-shirts à l'effigie de Chavez et pour les avoir incités à participer à la manifestation.

Après 14 ans à la tête du pays, Hugo Chavez, 58 ans, séduit encore une bonne partie de ses électeurs et les a convaincus qu'il n'était rien de moins que leur sauveur.

« Je pense que les gens vont voter pour lui, car il a un bon bilan. Les autres candidats n'ont encore rien fait de concret », a estimé Kengly Sanabria, une militante âgée de 21 ans, lors d'une manifestation organisée dans la ville de Guarenas, à l'est de Caracas. « Avec Chavez, nous avons un avenir plus sûr. »

Le président Hugo Chavez sous la pluie à Caracas, le 4 octobre.
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Le président Hugo Chavez sous la pluie à Caracas, le 4 octobre.

Photo : Pedro Portal

« Je soutiens Chavez, je crois qu'il peut assurer l'avenir de mon fils », a expliqué cette future maman, inscrite dans une université publique. Selon elle, sans l'action du président sortant, elle n'aurait jamais pu payer ses droits de scolarité.

Dans la foule, beaucoup considèrent que Chavez, surnommé « El Comandante », est le premier président qui se soit sincèrement occupé de son peuple.

Sous la présidence d'Hugo Chavez, plus de 300 milliards de dollars américains ont été consacrés au « développement social », affirme le gouvernement, citant l'exemple des universités. Le nombre d'étudiants dans les universités vénézuéliennes est passé de 894 000 en 2000 à 2,3 millions en 2010.

Hugo Chavez a déclaré que les Vénézuéliens ne pouvaient prendre le risque de laisser gagner M. Capriles, car ce dernier supprimerait les subventions dont dépendent ces programmes. Une allégation rapidement réfutée par l'opposition.

De son côté, Henrique Capriles s'est amusé à appeler cette élection celle de « David contre Goliath ». Tous les observateurs reconnaissent qu'Hugo Chavez dispose d'un avantage certain en tant que président sortant. Le pays compte 18,9 millions d'électeurs inscrits, et au moins 2,4 millions dépendent d'emplois publics. Plusieurs millions d'autres dépendent d'allocations ou d'autres programmes sociaux.

Selon certains sondages récents, Hugo Chavez est en tête de la course avec 10 points d'avance sur Henrique Capriles, un ancien gouverneur âgé de 40 ans. Mais d'autres enquêtes d'opinion affirment que les deux candidats sont au coude à coude.

Le crime organisé, le taux d'inflation de 18 %, les accusations de corruption et l'inefficacité du gouvernement pèsent malgré tout sur le bilan de Chavez, ce qui laisse planer une incertitude sur le résultat du scrutin.

M. Capriles, qui a pris de l'envergure au cours de la campagne, affirme que l'élection n'est pas une opposition entre gauche et droite, comme M. Chavez la présente, mais un choix entre le progrès et la stagnation.

Le rassemblement de M Capriles dimanche dernier à Caracas était le plus important organisé par l'opposition vénézuélienne depuis environ une décennie. Henrique Capriles a affirmé que s'il avait une idéologie, c'était de « vaincre la pauvreté, avoir des emplois, pas de violence, et investir ici les ressources des Vénézuéliens ».


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