Le Nouveau-Brunswick fait piètre figure en matière d'accès à l'information

Le Nouveau-Brunswick occupe le dernier rang au pays en matière d'accès à l'information dans un rapport préparé par l'organisme Newspaper Canada.

Selon ce rapport, les fonctionnaires ou les élus contournent parfois les règles, ce qui limite encore plus l'accès à de l'information qui normalement devrait être publique.

« Ça nous prend des fois des semaines, des mois, avant qu'on ait une certaine information. Donc, c'est vraiment très difficile de faire notre travail comme on voudrait le faire avec tous ces obstacles », déplore Nadia Gaudreau, de l'Association acadienne des journalistes.

Au Nouveau-Brunswick, les municipalités sont assujetties à la loi sur l'accès à l'information depuis le 1er septembre. Quelques mois auparavant, au moment de l'enquête de Newspaper Canada, Moncton et Fredericton se sont montrées encore très secrètes. En fait, ces deux villes comptaient parmi les pires au pays en ce qui a trait à la divulgation d'information.

Le président de la Tribune de la presse, le journaliste Jacques Poitras, estime que le commissariat à l'accès à l'information devrait avoir plus de mordant.

« On a une commissaire, Anne Bertrand. Elle donne ses opinions si un document devait être dévoilé, mais elle n'a pas le pouvoir de lancer une poursuite contre un [ministère] pour le forcer de le dévoiler », affirme M. Poitras.

Le Nouveau-Brunswick a obtenu une mauvaise note même après la modernisation de sa loi sur l'accès à l'information par le précédent gouvernement libéral, et l'abolition par l'actuel gouvernement progressiste-conservateur des frais des demandes d'information. Il semble maintenant que la province devrait aussi changer une certaine culture du secret.