Immigrants chinois ou français : traités à égalité?

Jean-François Lisée répondant aux journalistes.
Prenez note que cet article publié en 2012 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le candidat du Parti québécois dans Rosemont, Jean-François Lisée, se trompe sur l'évaluation des candidats à l'immigration au Québec.
Lors d'un point de presse tenu le 29 août, Jean-François Lisée a annoncé une mesure du PQ pour freiner le déclin de la francophonie sur l'île de Montréal. Un gouvernement péquiste réviserait le processus de sélection des futurs immigrants pour favoriser ceux qui ont le français comme langue maternelle et langue d'usage, plutôt que ceux qui ont des connaissances du français ou qui le déclarent comme langue seconde.
M. Lisée souhaiterait que le gouvernement du Québec demande directement aux candidats s'ils « vivent en français », notamment s'ils l'utilisent à la maison.
Il prétend qu'actuellement, ces candidats sont traités sur un pied d'égalité.
« En ce moment, si vous êtes un candidat à l'immigration de Shanghaï et que vous déclarez avoir une connaissance du français, vous êtes sur le même pied qu'un candidat à l'immigration de Bordeaux qui déclare une connaissance du français », a-t-il déclaré.
Vérification faite, un immigrant qui possède un niveau de français avancé reçoit déjà davantage de points qu'un immigrant qui a un niveau débutant ou intermédiaire.
Depuis décembre, Immigration Québec oblige les candidats à l'immigration à passer un test standardisé de français (Nouvelle fenêtre), quel que soit leur pays d'origine. Les candidats sont classés selon trois niveaux et reçoivent un pointage en lien avec leur résultat.
« Nous refusons d'être la génération qui verra Montréal marginaliser le français! Nous n'accepterons pas que les francophones soient bientôt en minorité sur l'île et nous ne laisserons pas le français perdre sa masse critique dans la métropole du Québec », a martelé Jean-François Lisée.
Le Parti québécois craint que les francophones deviennent minoritaires sur l'île de Montréal d'ici 20 ans.
Le français comme langue d'usage sur l'île de Montréal :
1971 : 61,2 %
1991 : 57,4 %
1996 : 55,6 %
2001 : 56,4 %
2006 : 54,2 %
Source : Office québécois de la langue française (OQLF), Statistique Canada
Un texte de Thomas Gerbet
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