« Give peas a chance » : un « bed-in » pour sauver un potager

Prenez note que cet article publié en 2012 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un couple de Drummondville a eu l'idée de faire un bed-in pour sauver son potager.
À l'instar de John Lennon et Yoko Ono, l'homme et la femme ont organisé un bed-in pour sensibiliser les gens à leur cause. Dans leur cas, ils veulent garder leur potager sur le terrain avant de leur résidence. La Ville estime que l'activité est illégale et elle exige le retrait de 30 % du potager, pour y mettre du gazon.
« Aujourd'hui, on a fait un bed-in pour justement sensibiliser, et pour porter le regard sur la ville, nous on n'a rien à gagner de tout ça, on veut juste faire nos choses », explique le propriétaire, Michel Beauchamps.

Au mois de mars, le couple a remplacé la pelouse devant sa résidence pour semer fruits et légumes, un potager qui a coûté près de 3000 $.
Dans une lettre envoyée la semaine dernière, la Ville de Drummondville exige des propriétaires qu'ils enlèvent cette partie de leur potager urbain. Il s'agit de l'emprise de la rue, qui fait environ sept pieds (un peu plus de deux mètres) depuis le trottoir. La Ville demande aux propriétaires de remplacer cette partie par de la verdure, du gazon plus précisément.
L'ultimatum expire lundi.
« On ne veut pas enlever les légumes pour mettre du gazon, c'est une question morale, ça ne se fait pas. Si on regarde les tendances mondiales, on ne s'en va pas vers ça, » s'exclame Michel Beauchamps.
Les encouragements viennent de partout : réseaux sociaux, site Internet, pétition en ligne de 2000 noms, tout est mis à profit.
« Des jardins de même, il devrait y en avoir partout. En plus, on réutilise l'eau de pluie, on la consomme, tout le monde devrait être content, » affirme un voisin, Richard Ferland.
« Je suis 100 % derrière eux, jamais je ne me plaindrais d'avoir un si beau jardin à côté de chez moi! », clame une autre résidente, Anne Fournier.
En refusant de modifier son potager, le couple risque une amende pouvant aller jusqu'a 300 $ par jour. Avec les informations de Marie-Michelle Lauzon