Grand Prix : une trentaine d'arrestations «préventives»

Un manifestant est arrêté dans le secteur de la rue Crescent.
Photo : La Presse canadienne / Peter Mccabe

Intervention policière rue Crescent
Le Grand Prix de formule 1 du Canada s'est déroulé dimanche avec une forte présence policière à l'île Sainte-Hélène et à l'île Notre-Dame.
Le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) affirme avoir effectué 34 arrestations « préventives » et expulsé une quarantaine de personnes du parc Jean-Drapeau. Aucune des personnes interpellées ne fera face à des accusations, a indiqué le commandant Alain Simoneau lors d'un point de presse dimanche après-midi.
Deux d'entre elles seraient cependant toujours détenues et feraient l'objet d'une enquête du SPVM.
Une personne aurait été arrêtée au métro Berri-UQAM pour intimidation d'un agent de la paix, alors qu'une autre aurait été appréhendée dans une station de métro à Laval pour possession d'une imitation d'arme à feu.
Pas de profilage, affirme le SPVM
Le commandant Simoneau s'est défendu de faire du profilage à l'endroit des étudiants ou des personnes arborant le carré rouge. Le SPVM affirme avoir saisi des sacs à dos contenant des bières, des pierres et des lunettes de ski.
La Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), qui accuse le SPVM de pratiquer un « profilage politique », réagira lundi aux arrestations en marge du Grand Prix.
Plus tôt dans la journée, une fausse alerte à la bombe au métro Longueuil avait causé une brève interruption du service sur la ligne jaune. Un homme dans la cinquantaine a été arrêté relativement à cet incident.
Par ailleurs, une manifestation d'une centaine de personnes a eu lieu près de la rue Crescent, au centre-ville de Montréal, où ont lieu les festivités du Grand Prix. Deux manifestants ont été arrêtés.
Une autre manifestation, à vélo celle-là, est partie du parc Lafontaine à 14 h, à Montréal. Les quelques centaines de manifestants du « Tour de l'île en rouge » s'opposent à la hausse des droits de scolarité et à la loi 78, en plus de critiquer le financement du Grand Prix avec des fonds publics.
Puis, la journée s'est conclue par la 48e manifestation nocturne d'affilée dans les rues de Montréal, rassemblement qui s'est soldé par des actes de vandalisme et une dizaine d'arrestations.
Malgré les manifestations et les accrochages, le promoteur du Grand Prix, François Dumontier, s'est dit soulagé du bon déroulement de l'événement.
Grande présence policière
Tout au long de la journée, des policiers ont procédé à des fouilles minutieuses aux abords du site du circuit Gilles-Villeneuve.
En raison de menaces de perturbation proférées sur les réseaux sociaux, des policiers étaient présents, tant sur le site de l'événement que sur les lieux des festivités et dans le métro.
Une action de protestation baptisée « Opération gradin vide » proposait, entre autres, d'occuper le métro et demandait aux participants de dissimuler leurs carrés rouges pour éviter d'attirer l'attention des forces de l'ordre.
Le Service de police de la Ville de Montréal a fait appel à sa cavalerie pour renforcer la sécurité au parc Jean-Drapeau.

Interpellations de manifestants au Grand Prix
Samedi soir, 28 arrestations ont été effectuées au centre-ville de Montréal dans le cadre de manifestations parfois violentes et d'actes de vandalisme commis en marge du Grand Prix de formule 1 du Canada.
De son côté, le député Amir Khadir, de Québec solidaire, a affirmé que le Grand Prix est un événement pollueur et sexiste. Comme il l'avait fait l'an dernier, il a suggéré d'organiser une course de voitures électriques.
Selon M. Khadir, il ne fallait pas annuler le Grand Prix de formule 1, mais il faudrait mettre fin aux subventions accordées à Bernie Ecclestone, le grand patron de la F1.
Des photos des manifestations de dimanche :