La communauté iranienne de Toronto dénonce les sanctions imposées par Ottawa

Le drapeau iranien
Photo : Courtoisie
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La communauté iranienne de Toronto, la plus importante au pays, demande au gouvernement fédéral de relâcher ses règles sur les transactions financières en provenance de l'Iran. Depuis novembre dernier, il est interdit de fournir des services financiers à toute personne qui habite en Iran.
Les sanctions imposées par le Canada sont décriées par le monde des affaires qui effectue du commerce avec l'Iran.
Selon le secrétaire du Congrès iranien canadien, Alidad Mafinezam, les sanctions nuisent davantage à la diaspora iranienne qu'au gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad et découragent les investisseurs iraniens à faire des affaires avec le Canada.
Pour le citoyen canadien d'origine iranienne, Mehrdad Khalili, l'heure est grave : en affaires au Canada depuis près de 18 ans, il risque la faillite en raison des sanctions du gouvernement canadien sur toutes transactions financière avec son pays d'origine.
« Il était déjà difficile de maintenir un lien commercial avec l'Iran, mais depuis le resserrement des règles au mois de novembre, c'est pratiquement impossible », déclare-t-il. Pour tout échange monétaire avec un de ses clients iraniens, il doit maintenant obtenir une permission spéciale du gouvernement canadien.
Il suggère qu'Ottawa autorise une seule banque canadienne à effectuer des transactions financières entre les deux pays, comme le fait la Banque Nationale avec Cuba.
Le courtier en immobilier, Steve Tabrizi, soutient que les Iraniens participent considérablement à l'économie canadienne. « Les Iraniens ont investi plus de 400 millions $ en deux ans dans l'immobilier au pays », dit-il.
Il n'y a pas que la communauté d'affaires qui dénonce les sanctions. Les étudiants étrangers et les personnes qui touchent une pension de vieillesse ne peuvent plus accéder à leurs avoirs depuis l'application des sanctions.
Toronto compte près de 100 000 habitants d'origine iranienne.