Raonic tourné vers 2012
Milos Raonic
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Pendant que les huit meilleurs joueurs du monde se disputent la Coupe Masters à Londres, Milos Raonic s'attaque déjà à 2012.
Le Canadien, qui a reçu son trophée de recrue de l'année lundi à Londres, s'envolera dès 6 h mardi pour Barcelone, où il rejoindra son entraîneur Galo Blanco pour six semaines intensives de tennis.
Déjà, Raonic a quelques pistes de travail pour élargir sa palette de jeu, soit les retours de service et le service-volée. Il s'est aperçu de l'importance de cette dernière facette du jeu lors de son match exhibition contre Pete Sampras, jeudi dernier, à Toronto.
« Il faut être très précis au service si vous voulez faire un service-volée parce qu'il faut avoir 1 ou 2 pas d'avance, a expliqué le 31e joueur mondial lundi lors d'une conférence téléphonique. Plusieurs gars tentent seulement de remettre mon service en jeu, ils ne veulent pas l'attaquer. Le service-volée mettra de la pression sur eux et ça me donnera plus de latitude. Ça m'aidera dans l'avenir, même sur la terre battue. »
Et l'honneur reçu samedi par ses pairs a de quoi lui insuffler une bonne dose de motivation pour les semaines à venir, et même pour toute la prochaine saison.
« Ce sont des gars avec qui j'ai passé toute la saison. C'est une belle marque de respect et d'appréciation de leur part. Ça signifie beaucoup pour moi. C'est une belle façon de conclure une année. »
L'Ontarien de 20 ans a cependant mis quelques heures à réaliser l'impact de son titre. Peut-être parce que la lourde circulation torontoise nécessitait toute son attention?
« Je ne devrais pas vous dire ça, mais j'ai répondu au téléphone pendant que je conduisais. J'ai été un peu hors-la-loi, a-t-il dit, presque gêné. Sur le coup, je ne l'ai pas vraiment réalisé, tellement qu'en soupant avec mes parents, je n'ai même pas pensé leur dire.
« C'est après le repas que je leur ai annoncé, ils étaient vraiment contents. On a profité du moment et nous avons célébré ça un peu. Ils m'ont aidé à réaliser ce que ça voulait dire. C'est un très grand honneur auquel vous n'êtes admissible qu'une fois. Et de le gagner, je vais le chérir toute ma vie. »
Apprendre de ses erreurs
Milos Raonic
Photo : AFP / Oliver Krato
Autre objectif crucial pour 2012 : rester en santé, surtout en cette année olympique.
Après un fracassant début de saison, Raonic s'est blessé à la hanche droite au deuxième tour du tournoi de Wimbledon. Une blessure assez grave pour qu'il doive passer sous le bistouri et rater deux mois et demi d'action. D'ailleurs, le principal intéressé a avoué que son retour au jeu à la Coupe Davis, à la mi-septembre en Israël, était un peu précipité.
« Je suis revenu un peu vite parce que c'était important que je joue des matchs avant la fin de l'année. Je voulais voir où je me situais. Le but, c'est d'être en forme et fort comme je l'étais au début de l'année dernière. J'espère être en mesure de rivaliser avec les meilleurs dans les gros tournois pour poursuivre mon ascension au classement. »
La différence majeure l'an prochain, c'est que Raonic n'aura pas à courir les tournois pour accumuler de précieux points ATP. Son classement mondial lui permet désormais d'accéder directement au tableau principal des tournois auxquels ils désirent participer et de planifier son horaire pour la saison.
Un luxe qu'il ne pouvait pas s'offrir cette année, et duquel il a retiré quelques leçons.
« J'ai été chanceux d'obtenir quelques laissez-passer parce que j'avais de bons résultats. Je voulais profiter du moment. Je suis resté sur la route trop longtemps, a avoué celui qui était au 156e rang mondial au début de l'année. À quelques reprises, je n'étais pas prêt pour les tournois majeurs parce que j'avais trop joué auparavant. »
Toutefois, ça ne l'a pas empêché de décrocher, à San José, son premier titre à son huitième tournoi ATP. Ce résultat, du coup, mettait fin à une disette canadienne de près de 11 ans. Greg Rusedksy avait été le dernier Canadien à remporter un tournoi en avril 1995, à Séoul.
« Le tennis est un sport difficile. À moins de gagner le tournoi, vous perdez toutes les semaines. D'être capable de jouer pendant une semaine au plus haut niveau contre ces gars, j'en suis très fier. C'est quelque chose que vous ne pouvez pas oublier. »
Même s'il a la tête tournée vers 2012, Raonic gardera à jamais d'excellents souvenirs de sa première saison sur le circuit professionnel.
