•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Attentes modestes pour Guay et ses coéquipiers

Erik Guay

Erik Guay

Photo : La Presse canadienne / Olivier Morin

Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L'équipe canadienne a largement été éprouvée par les blessures au cours des deux dernières saisons. Raison pour laquelle les attentes ont été revues à la baisse pour 2011-2012.

Saison sans enjeu majeur, pas de Championnats du monde ni de Jeux olympiques, les skieurs canadiens en profiteront pour guérir leurs blessures... même Erik Guay.

Depuis plusieurs années, le champion du monde de la descente était constamment ennuyé par des douleurs au dos. Il a donc profité de l'été pour complètement changer ses méthodes d'entraînement en gymnase. Un virage à 180 degrés plus que bénéfique.

« J'avais tellement mal au dos avant. Quand je me réveillais le matin, ça prenait deux heures avant que je ne ressente plus rien, avoue le skieur de Mont-Tremblant. Aujourd'hui, je n'ai plus de douleur, je suis plus souple. Mais il a fallu que je recommence à la base, que je réapprenne à faire des squats (flexion sur jambes). Au début, c'était plate et long, mais Scott m'a rebâti. »

Scott, c'est Scott Livingston, l'ancien préparateur physique du Canadien, qui travaille désormais avec B2dix. C'est lui qui a aussi remis sur pied l'ancienne skieuse acrobatique Jennifer Heil après les Jeux olympiques de Turin.

Guay, auteur de 15 podiums en Coupe du monde, a également adopté un nouveau casque plus sécuritaire. Les commotions cérébrales à répétition de Louis-Pierre Hélie et de Robbie Dixon l'ont incité à la prudence.

Sacré athlète international de l'année, jeudi, lors du gala de Ski Québec alpin, Guay n'a participé qu'à un des trois camps d'entraînement sur neige au cours de la saison morte. Le dernier, il y a quelques semaines en Autriche. Le temps qu'il retrouve sa touche sur la neige, les résultats risquent donc de se faire attendre.

Erik Guay
Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre)

Erik Guay

Photo : La Presse canadienne / AP Photo/Alessandro Trovati

« C'est une saison de transition. On ne guérit pas 5 ans en 2 mois. Alors, c'est à rebâtir tranquillement. J'ai comme objectif les Jeux olympiques de Sotchi et je pense qu'on peut s'attendre à un début d'année plus lent », affirme celui qui a perdu 7 kg, résultat de sa nouvelle approche à l'entraînement.

Si Guay n'accumule pas les podiums, qui le fera?

« Notre objectif principal est de gagner un slalom masculin. Le Canada n'a jamais réussi cela dans son histoire. Julien Cousineau et Mike Janyk pourraient atteindre cet objectif. On espère que l'équipe technique féminine se rapprochera du podium. Marie-Michèle n'est pas loin, elle a fini 5e l'an dernier », a indiqué Max Gartner, président de Canada Alpin.

Guérir et éviter les blessures

Des éclopés de la dernière saison, seuls Jean-Philippe Roy et Robbie Dixon ont renoué avec l'action lors du slalom géant d'ouverture à Sölden le week-end dernier. Roy s'en est d'ailleurs fort bien tiré avec une 22e place. Mais en 13 saisons au sein de l'équipe nationale, il ne s'est jamais hissé sur le podium.

Sur la touche depuis sa fracture au tibia et au péroné gauches à Lake Louise en 2009, John Kucera effectuera sa rentrée sur les lieux mêmes de son accident, tout comme Louis-Pierre Hélie. Ce dernier s'est déchiré le ligament antérieur croisé gauche et a subi une commotion cérébrale à la Coupe du monde de Bormio en décembre dernier.

Manuel Osborne-Paradis, lui, pourrait revenir après les fêtes. Quant à François Bourque, les chances de le revoir sur ses planches cette saison sont plutôt minces.

Marie-Michèle Gagnon
Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre)

Marie-Michèle Gagnon

Photo : AFP / Joe Klamar

Chez les femmes, tous les espoirs sont également tournés vers l'équipe technique. Les retraites de Britt Janyk et d'Emily Brydon, ainsi que les nombreuses blessures, font en sorte que l'équipe de vitesse est en pleine reconstruction. D'ailleurs, Max Gartner a confirmé que Kelly VanderBeek ne reviendra pas à la compétition cette saison et que Larisa Yurkiw reprendra le collier graduellement.

« Pour Kelly, Larisa et John, l'objectif est qu'ils retrouvent leur mode de course et qu'ils soient prêts pour l'an prochain. On ne veut pas précipiter les choses avec nos jeunes skieuses. On préfère qu'elles se développent dans les épreuves techniques et qu'elles fassent ensuite le saut en vitesse. »

C'est exactement ce qu'est en train de faire Marie-Michèle Gagnon. La skieuse de Lac-Etchemin, 5e du slalom géant de Saint-Moritz en décembre 2010, a fait le saut en super-G la saison dernière. Elle poursuivra dans la même veine, en plus d'ajouter le super-combiné.

« Je veux continuer à mettre l'accent sur la technique. L'an passé, j'étais quand même proche de la médaille, ça me donne des espoirs. Mais en même temps, je veux rester réaliste et je ne veux pas dire : "Ah! J'en veux une cette année." Si je ne l'ai pas cette année, je l'aurai l'an prochain », assure la Québécoise de 22 ans.

Finalement, plus que les podiums, l'objectif principal sera de demeurer en santé.

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...