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St-Gelais et Hamelin en mode olympique

Marianne St-Gelais et Marie-Ève Drolet

Marianne St-Gelais et Marie-Ève Drolet

Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson

Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Signe que l'hiver est à nos portes, outre les feuilles qui changent de couleur, quelques sports amorcent leur saison de Coupe du monde ce week-end. C'est le cas du patinage de vitesse sur courte piste.

C'est vendredi, à Salt Lake City, que sera donné le coup d'envoi.

« Ça fait drôle de commencer à Salt Lake City parce que la dernière fois que j'ai patiné là-bas, c'était en 2002 aux Jeux olympiques, a lancé Marie-Ève Drolet lorsque rencontrée la semaine dernière. Donc, ça va être le fun de retourner dans la ville. »

La native de Chicoutimi sera choyée deux fois plutôt qu'une. En effet, la semaine suivante, c'est à Saguenay que débarquera l'élite du courte piste. Retraitée en 2002, Drolet n'a jamais patiné devant les siens parce que la première Coupe du monde tenue dans cette région s'est déroulée en 2011.

Drolet ne sera pas la seule Saguenéenne comblée. Marianne St-Gelais, Valérie Maltais et Caroline Truchon compléteront ce qu'on peut qualifier le « Saguenay Speed Force », un clin d'oeil au « Québec Air Force » en ski acrobatique.

« J'étais tellement excitée quand on a su que la Coupe du monde était au Saguenay. D'habitude, aux essais canadiens (septembre), je suis stressée, mais là, il y avait un enjeu de plus parce que des Coupes du monde au Saguenay, il n'y en a pas tous les ans. C'est une chance qui s'offre à nous et on avait tous envie d'être là », a dit
St-Gelais avec son enthousiasme habituel.

Expérimentée à 21 ans...

Forte de ses performances l'an dernier et avec la retraite de Kalyna Roberge,
St-Gelais sera assurément le fer de lance d'une équipe qui présentera un mélange de vétéranes et de recrues, et ce malgré son jeune âge.

Marianne St-Gelais
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Marianne St-Gelais

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

« Marie-Ève est plus vieille, mais je commence à avoir de l'expérience! Ça fait drôle à dire à 21 ans, je commence à être une fille expérimentée. »

La médaillée d'argent du 500 m aux Jeux olympiques de Vancouver a dominé toutes les courses sur la distance la saison dernière en Coupe du monde. La seule anicroche est arrivée aux mondiaux, où elle a dû se contenter du 7e rang. Une chute à l'entraînement avant la course avait nui à sa concentration.

Cette saison, St-Gelais veut poursuivre dans la même veine, mais sans répéter l'erreur de Sheffield. Et motivation supplémentaire, LA référence sur la distance revient après une année sabbatique.

« J'ai fait des temps l'année dernière qui n'égalisaient même pas ce que Meng Wang fait. Meng Wang dans ma tête, c'est toujours la meilleure et la fille à battre. Ça va me permettre de voir où elle se situe et où je me situe par rapport à elle. Ce que j'ai à travailler, à améliorer, soutient la Québécoise. Je veux être capable de la battre. Je veux franchir la ligne et qu'elle soit derrière moi, pas parce qu'elle est tombée, mais parce que je l'ai battue. »

La confrontation entre les deux patineuses attendra cependant après les Fêtes. La double championne olympique et quintuple championne du monde du 500 m fera l'impasse sur les deux premières Coupes du monde en Amérique du Nord, tandis que St-Gelais, elle, ratera les deux suivantes en Asie, en novembre, pour se concentrer sur son entraînement.

En ce début de cycle olympique, St-Gelais tient à accroître le nombre de cordes à son arc. D'où son absence au Japon et en Chine.

« J'ai des objectifs différents cette année. Le 500 m, je le sais que ça va bien. Alors maintenant, j'aimerais me concentrer sur le 1000 m. Les Olympiques arrivent. C'est dans 2 ans et demi, mais 2 ans et demi pour peaufiner une distance, ce n'est pas beaucoup. »

Hamelin pense stratégie, Tremblay pense 2014

Côté masculin, peu de nouveaux visages, à part Gabriel Chiasson-Poirier qui prendra part à l'épreuve de Salt Lake City en remplacement d'Olivier Jean, de retour pour celle du Saguenay.

Les frères Charles et François Hamelin, Guillaume Bastille, Michael Gilday et François-Louis Tremblay formeront le reste de la délégation.

Charles Hamelin
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Charles Hamelin

Photo : AFP / Leon Neal

À l'instar de sa copine, Charles Hamelin veut continuer à bâtir en vue des Jeux olympiques de Sotchi. Patineur qui excelle sur toutes les distances, la locomotive de Sainte-Julie se concentrera surtout sur sa stratégie de course.

La saison dernière, le nouveau règlement concernant les dépassements lui a donné du fil à retordre. Habitué de contrôler la course à l'avant, l'aîné des Hamelin a souvent été disqualifié pour ses ardeurs téméraires quand il était encore pris dans le peloton dans les derniers tours.

« Je veux être capable de gérer mes courses de l'arrière comme de l'avant, dans le peloton, de ne jamais paniquer, d'avoir l'air toujours en contrôle », indique l'athlète de 27 ans.

Une maîtrise parfaite de sa technique et de ses émotions pour atteindre l'objectif ultime.

« Le seul objectif que je n'ai pas encore réussi dans ma carrière, c'est d'être sacré champion du monde « overall » (classement de toutes les distances). Je l'ai déjà été au 500 m. Si j'étais capable d'aller le chercher avant les Jeux olympiques, ce serait objectif accompli. »

Hamelin est passé bien près en mars dernier avec la médaille d'argent. C'est sa 9e place au 500 m qui lui avait enlevé tout espoir de monter sur la plus haute marche du podium.

À bientôt 31 ans et avec cinq médailles olympiques, Tremblay, lui, a réalisé tous ses objectifs. S'il poursuit, c'est pour le plaisir. D'autant plus que son entorse à la cheville gauche subie en janvier dernier, gracieuseté d'un nid de poule, est complètement rétablie. Ne reste plus au Montréalais qu'à retrouver sa mécanique de course.

« Comme je l'ai déjà dit dans le passé, mes Olympiques, moi, je les ai vécus, mes médailles, je les ai. C'est moins important pour moi de continuer pour un prochain cycle. Mais étant donné que ça approche et que ça continue à aller bien, ça devient de plus en plus réaliste. J'en apprends encore et je vais continuer à apprendre pour les deux prochaines années. »

Et, le Canada serait bien fou de se passer d'une telle expérience!

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