La qualité avant l'or
Meaghan Benfeito et Roseline Filion
Photo : AFP / Philippe Lopez
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les Jeux panaméricains représentent une épreuve de qualification pour les Jeux olympiques de 2012. Mais pour les Canadiens qui y participent, c'est surtout l'occasion de peaufiner leurs acquis en vue de Londres.
Parce que chez les femmes, Roseline Filion et Meaghan Benfeito au 10 m, ainsi que Jennifer Abel et Émilie Heymans au 3 m ont déjà réglé le dossier olympique lors des Championnats du monde aquatiques en juillet dernier.
En participant à la finale de leur épreuve respective à Shanghai, elles ont obtenu les deux places disponibles par pays. Abel et Heymans ont même doublé la mise. Leur médaille de bronze en synchro au tremplin a aussi permis au Canada de s'assurer d'une place dans cette discipline.
Reste à Filion et à Benfeito de les imiter au 10 m, sauf qu'à Guadalajara, impossible de se qualifier pour Londres en synchro. Seuls les médaillés d'or aux épreuves individuelles ouvrent une place olympique à leur pays.
« C'est sûr qu'on aurait aimé s'enlever le stress aux mondiaux. Mais on doit faire avec. J'ai confiance en nos plongeons. On a déjà très bien fait dans le passé. J'ai confiance qu'on puisse obtenir le spot », a assuré Filion avant son départ pour le Mexique.
La Coupe du monde de la dernière chance, c'est justement à Londres, sur le site officiel des JO, qu'elle aura lieu en février. Filion et Benfeito devront absolument classer le Canada parmi les quatre premiers pays non qualifiés.
N'empêche, elles n'ont pas l'intention de jouer les figurantes à Guadalajara.
« On aimerait bien placer le Canada. Les Jeux panaméricains, c'est une bonne compétition pour se lancer dans la saison olympique », dit Filion qui prendra part à ses premiers Jeux panaméricains.
Jennifer Abel
Photo : AFP / Prakash Singh
Jennifer Abel, aussi, fixe la barre haut. Seul un podium la satisfera.
« Je ne me fixe pas un objectif en terme de couleur de médaille. Mais c'est sûr que je vise un podium. Émilie aussi. On vise les deux des médailles individuelles et en synchro. »
Si Abel se montre aussi déterminée, c'est parce que quelque part, Guadalajara sera une répétition pour Londres, comme toutes les autres compétitions qui suivront d'ailleurs jusqu'au jour J en 2012.
« Ça enlève de la pression d'avoir déjà qualifié les places pour les JO. On n'a plus à penser à ça. Mais je ne suis pas qualifiée au niveau individuel, donc il y a toujours une certaine pression. Je dois bien effectuer ma liste de plongeons qui sera la même pour les Jeux olympiques. Ce n'est pas une année pour essayer de nouveaux plongeons. Il faut miser sur la prudence. »
Une expérience importante de plus
Chez les hommes, la situation s'avère plus complexe. Aux mondiaux, seul Riley McCormick a ravi un billet à la tour de 10 m pour les JO. Reste encore deux places à combler au tremplin et une à la tour.
En l'absence d'Alexandre Despatie, toujours ennuyé par une tendinite au genou gauche, la commande s'annonce lourde au 3 m pour François Imbeau-Dulac et Reuben Ross. À Shanghai, les deux plongeurs avaient offert une contre-performance. Ils ne s'étaient même pas qualifiés pour les demi-finales.
« J'ai été frappé par l'ampleur des mondiaux. Ça a été un choc de voir comment la compétition était énorme, a avoué Imbeau-Dulac. J'ai eu de la difficulté à m'adapter à l'environnement. Ça a été difficile de revenir à la maison avec un mauvais résultat (29e). Ma performance a été moins bonne que ce que je pouvais produire. »
L'athlète de Saint-Lazare s'attend donc à un dénouement différent au Mexique.
François Imbeau-Dulac
Photo : AFP / Peter Parks
« Je vais être capable de mieux gérer ça. Je sais à quoi m'attendre. Je connais le niveau. Mes plongeons sont stables en ce moment. J'ai confiance. »
Par contre, il précise d'emblée qu'il ne faut pas s'attendre à ce qu'il revienne avec l'or au cou... et une place olympique. Même chose pour Ross. Les Mexicains partent avec une longueur d'avance.
« La médaille d'or, ce n'est pas mon objectif, affirme le Québécois de 20 ans. Mon objectif, c'est de faire mes six plongeons presque impeccables, avec le moins d'erreurs possible, et de battre mon record personnel de pointage. Les Jeux panaméricains vont me donner une expérience de plus en vue de la Coupe du monde. »
Une expérience importante parce qu'à Londres, Imbeau-Dulac n'aura pas une grosse marge d'erreur. Ses plongeons devront être à point et ses nerfs solides s'il veut permettre au Canada de décrocher l'une des 18 places encore disponibles au 3 m pour les JO.
