Aide sociale : des propos d'un ministre au Nouveau-Brunswick font réagir

Blaine Higgs, ministre des Finances du Nouveau-Brunswick.
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le ministre des Finances du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, est sur la sellette après avoir remis en question l'aide sociale.
Le ministre Blaine Higgs a déclaré mercredi, en entrevue à CBC, qu'il ne comprenait pas pourquoi le Nouveau-Brunswick compte 23 000 prestataires de l'aide sociale tandis que des employeurs ne réussissent pas à trouver des travailleurs.
Selon lui, l'augmentation des prestations, dans le cadre du plan de réduction de la pauvreté, a eu des résultats inattendus : le nombre de prestataires a augmenté. Il croit qu'il n'y a pas suffisamment de mesures pour motiver les bénéficiaires à retourner sur le marché du travail.
Le ministre analyse toutes les possibilités de compressions au sein du gouvernement, qui pourraient permettre de réduire le déficit budgétaire. Selon lui, il est possible de réaliser des économies dans les domaines de la santé et de l'aide sociale.
Les groupes de soutien aux démunis ont très mal réagi aux propos du ministre Higgs. Jean-Claude Basque, du Front commun pour la justice sociale, affirme que ce n'est pas en s'en prenant aux plus vulnérables que la province va régler ses problèmes financiers. Il déplore qu'il soit facile, en période de crise économique, de s'attaquer aux plus faibles.
Le député libéral Donald Arsenault rappelle que le ministre Higgs et le Parti progressiste-conservateur ont pourtant appuyé le plan de réduction de la pauvreté.
Donald Arsenault estime qu'il est plus avantageux, dans certains cas, de recevoir des prestations d'aide sociale que de travailler en touchant un salaire peu élevé. Pourtant, selon lui, plusieurs préféreraient avoir un emploi.