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Kalyna Roberge à la retraite

Kalyna Roberge

Kalyna Roberge

Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson

Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Kalyna Roberge ne fréquentera plus l'aréna Maurice-Richard, pas plus qu'elle ne portera les couleurs de l'équipe canadienne. Mercredi, Yves Hamelin, directeur du programme de l'équipe nationale de courte piste, a confirmé la retraite de la championne du monde du 500 m en 2007.

« J'ai parlé à Kalyna la semaine passée pour refaire le point. Elle a revu ses plans et elle a décidé de prendre sa retraite du patin de façon à se consacrer à ses études et à la réalisation d'autres objectifs personnels, a dit le père de Charles et François en marge d'un entraînement.

« Elle n'était pas prête à consacrer les deux prochaines années à sa carrière sportive. Pour nous, c'est une perte importance. C'est toujours une athlète sur qui on a compté. On est déçus, mais on respecte son choix. Ce n'est pas un coup de tête. Elle a mûri sa décision. »

Déjà, il y a un mois, Radio-Canada Sports avait annoncé que la Québécoise songeait à passer à autre chose, puisqu'elle était absente des sélections nationales en vue des Coupes du monde automnales qui s'amorceront le 21 octobre à Salt Lake City.

Après une saison sabbatique en 2010-2011, Roberge avait pourtant repris l'entraînement en mai. Même si sa progression allait bon train, le coeur n'y était plus vraiment.

« On savait qu'il y avait peut-être une petite réticence quand elle est revenue à l'entraînement. On voyait qu'elle n'avait pas la même motivation qu'elle avait en 2005. On lui disait toujours de petites choses comme : "Ah! Ça fait plaisir de te revoir." C'est sûr qu'on l'encourageait à continuer, a affirmé son ancienne coéquipière Marianne St-Gelais, un peu prise de court par l'annonce soudaine d'Yves Hamelin.

« Mais on se doutait que c'est ce qui allait se passer quand elle a quitté en août. Il faut qu'elle soit bien là-dedans, qu'elle soit heureuse dans ce qu'elle fait. »

Kalyna Roberge
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Kalyna Roberge

Photo : AFP / Getty Images/Matthew Stockman

Originaire de Saint-Étienne-de-Lauzon, une petite municipalité sur la rive-sud de Québec, Roberge a toujours eu du mal à s'adapter à la vie dans la métropole.

La déception vécue aux Jeux olympiques de Vancouver, alors qu'elle faisait partie de favorites pour décrocher une médaille individuelle au 500 m (elle a fini 6e), sa spécialité, aura également été difficile à digérer. D'où le choix de prendre une année sabbatique pour amorcer une technique en éducation de l'enfance et la construction de sa maison dans Lotbinière.

Pourtant, quelques semaines plus tard, elle gagnait la médaille d'argent sur la même distance aux Championnats du monde, mais l'exploit n'a pas eu le même effet qu'une médaille aux JO.

Un grand vide

L'absence de la patineuse, qui a célébré son 25e anniversaire le 1er octobre, laissera un grand vide dans l'équipe canadienne. Aux côtés de St-Gelais et Marie-Ève Drolet, Roberge aurait aidé le Canada à chauffer les Sud-Coréennes et les Chinoises.

« Je suis déçue parce que je voyais encore un potentiel en elle. Je croyais qu'on pouvait être encore une très, très forte équipe, a poursuivi St-Gelais. Ça faisait longtemps qu'elle avait arrêté. Et même à l'entraînement après le camp, déjà elle commençait à remonter la pente et à montrer des signes de Kalyna Roberge.

« C'était une fille qui était forte pour les relais, pour les distances. Mais on n'aura pas le choix, il va falloir fermer la porte et combler le vide qu'elle a laissé. Je pense que tranquillement pas vite, on devrait être capable. »

Kalyna Roberge
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Kalyna Roberge

Photo : La Presse canadienne / AP Photo/Petar Petrov

Cette force a d'ailleurs marqué St-Gelais qui ne s'est pas gênée pour raconter quelques anecdotes sur celle avec qui elle a gagné la médaille d'argent au relais aux Jeux de Vancouver.

« On était toutes fatiguées et il restait une dernière série (à l'entraînement) et c'était le genre de fille qui disait : "OK, je vais aller la tirer." Mais personne n'était capable de la suivre parce qu'elle était juste trop forte pour nous. Je me rappelle une autre fois, je pense que c'était en 2005, à la Coupe du monde ici à Montréal, deux filles avaient chuté au relais et Kalyna avait tout simplement sauté par-dessus elle. Tout le monde se souvient de ce saut. »

Outre sa médaille d'argent à Vancouver, Roberge en avait aussi remporté une autre au relais à Turin. Son palmarès aux Championnats du monde se résume à une médaille d'or (500 m), une d'argent (relais) et cinq de bronze (500 m, 1000 m et relais).

Nul doute, ce pur-sang, à la longue crinière noire, aura laissé sa marque.

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