•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Le moral d'acier de VanderBeek

Kelly VanderBeek

Kelly VanderBeek

Photo : La Presse canadienne / Frank Gunn

Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Nul doute, le moral de Kelly VanderBeek est plus solide que son genou gauche. Absente du circuit de la Coupe du monde depuis près de deux ans, la skieuse alpine reprend légèrement l'entraînement sur neige sans encore savoir quand elle pourra renouer avec la compétition.

En plus d'avoir vécu de frustrants revers, cette blessure subie à la Coupe du monde de Val-d'Isère en décembre 2009 lui a fait rater les Jeux olympiques dans son pays.

Deux reconstructions du genou plus tard, la Canadienne, qui s'est déchiré les ligaments postérieur croisé et collatéral médial, commence toutefois à voir la lumière au bout du tunnel.

« J'avais oublié à quoi ressemblait la sensation de skier quand je m'entraînais en gymnase. Il n'y a rien que je peux faire qui peut me procurer le plaisir d'être ce que je suis, une skieuse », affirme l'Ontarienne de 28 ans.

Raison pour laquelle VanderBeek se sentait comme une enfant à Noël quand elle a préparé ses valises pour son premier camp d'entraînement avec l'équipe nationale depuis l'automne 2009.

Au Chili depuis le 16 septembre, la native de Kapuskasing compte maintenant cinq jours d'entraînement sur neige. Un nombre qui peut paraître modeste, mais la prudence est encore de mise.

« Je fais très attention. Je fais en moyenne 8 à 10 descentes par jour. Mon genou réagit bien sur la neige molle, mais il éprouve encore des problèmes sur la neige dure et lorsqu'il y a des bosses. C'est sûr que j'aimerais en faire davantage, mais je dois penser de façon intelligente. Alors, je dois m'ajuster. »

Elle alterne donc entre une journée sur neige et une autre en gymnase. Par contre, mardi, elle a enchaîné avec deux jours de ski consécutifs, un grand pas dans son cas.

Un entraîneur pour les éclopés

Kelly VanderBeek
Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre)

Kelly VanderBeek

Photo : La Presse canadienne / AP Photo/Giovanni Auletta

La douleur est cependant toujours présente... tout le temps. Des traitements de physiothérapie, des anti-inflammatoires et une machine à glace et à compression, qui voyage toujours avec elle, la soulagent.

Rien à voir cependant avec son premier retour sur neige en décembre dernier à Lake Louise, où le moindre effort, même marcher, faisait enfler son genou.

« C'est une douleur normale qui diminuera avec le temps. Mon genou est cependant beaucoup plus fort et plus stable qu'en décembre », assure celle qui a terminé 4e en super-G aux JO de Turin.

Autre différence majeure, Canada Alpin a désigné un entraîneur, Peter Rybarik en l'occurrence, qui s'occupe exclusivement des blessés. Un atout de taille étant donné le nombre effarant d'éclopés dans l'équipe canadienne. Le temps de quelques descentes, VanderBeek s'est donc entraînée avec John Kucera et Louis-Pierre Hélie qui tentent aussi de franchir les étapes vers un éventuel retour.

« C'est bien parce qu'autrement, on serait seul à ne pas faire grand-chose. Là, je ne perds aucun virage. Tout de suite, j'essaie d'avoir la bonne technique. »

Mais au-delà de la technique, l'incertitude pointe toujours. Une question fondamentale demeure : VanderBeek pourra-t-elle un jour de nouveau skier en Coupe du monde?

« C'est sûr que dans la vie, il n'y a rien de garanti. Mais je demeure optimiste, dit la passionnée de photographie. Je me sens bien, j'ai fait un grand bout de chemin, mais il m'en reste encore un bon bout à parcourir. J'espère qu'un jour, je pourrai courir de nouveau. Le plus tôt sera le mieux. Mais je ne me fixe aucun objectif précis dans le temps. »

Peu importe ce que l'avenir lui réserve, personne ne pourra jamais lui reprocher son inébranlable détermination.

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...