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Raid contre la flotille vers Gaza : pas d'excuses, mais des regrets de Nétanyahou

Benyamin Nétanyahou participe au conseil hebdomadaire des ministres, à Jérusalem, le 4 septembre 2011.

Benyamin Nétanyahou participe au conseil hebdomadaire des ministres, à Jérusalem, le 4 septembre 2011.

Photo : AFP / RONEN ZVULUN

Radio-Canada

Réagissant à la dégradation des relations entre son pays et la Turquie, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a dit souhaiter un un réchauffement diplomatique, mais pas au point de s'excuser pour l'abordage d'un navire d'une flotille humanitaire à destination de Gaza en mai 2010.

L'assaut contre le Mavi Marmara par un commando israélien dans les eaux internationales s'était soldé par la mort de neuf militants turcs pro-palestiniens.

« Nous n'avons pas besoin de nous excuser pour avoir agi afin de défendre nos concitoyens, nos enfants et nos villes », a-t-il justifié, à l'ouverture du conseil hebdomadaire des ministres, dimanche.

« Nous n'avons pas besoin de nous excuser pour nos soldats qui se sont défendus face à des attaques violentes de la part d'activistes de l'IHH (ONG humanitaire turque de tendance islamiste). Nous n'avons pas à nous excuser quand nous agissons pour stopper la contrebande d'armes destinées au Hamas, une organisation terroriste qui a déjà tiré 10 000 missiles, roquettes et obus de mortier contre nos citoyens. »a-t-il soutenu

M. Nétanyahou a néanmoins dit espérer qu'Israël « trouve le moyen de surmonter [ses] divergences avec la Turquie. », exprimant « ses regrets pour les pertes en vies humaines ».

Israël n'a jamais voulu et continue à ne pas vouloir aujourd'hui une dégradation de ses relations avec la Turquie.

Une citation de M. Nétanyahou

Les relations entre la Turquie et Israël se sont grandement détériorées depuis la publication jeudi d'un rapport commandité par l'ONU. Ce rapport qualifie la force employée d'« excessive et déraisonnable » lors de l'assaut israélien de 2010 contre une flottille qui voulait défier le blocus de la bande Gaza pour des motifs humanitaires, mais il reconnaît la légalité du blocus naval mis en place par Israël.

Devant le refus d'Israël de s'excuser pour cette affaire, Ankara a expulsé l'ambassadeur israélien et suspendu les accords de coopération militaire avec son ancien allié.

Puis, la Turquie a annoncé samedi qu'elle contestera la légalité du blocus israélien devant la Cour internationale de justice de La Haye.

La Turquie à l'heure du printemps arabe

Selon le sociologue Rachad Antonius, qui s'exprimait vendredi à Désautels dans la foulée de l'expulsion de l'ambassadeur israélien, les deux pays, qui ont longtemps été alliés, continueront de se parler, malgré ce moment de tension.

Mais pour ce professeur de l'UQAM spécialiste du Proche-Orient, cette tension illustre une nouvelle orientation de la politique étrangère turque, notamment depuis les révolutions arabes qui ont bouleversé l'échiquier politique dans cette région du monde.

« La Turquie devait se dissocier un peu d'avec Israël avec qui elle avait des liens assez étroits. On peut interpréter cette distanciation comme un calcul stratégique de la part de la Turquie qui s'inscrit dans sa stratégie régionale globale, mais sans être définitif ni irréversible », fait-il valoir.

Dans une version précédente de cet article, nous écrivions que le rapport de l'ONU « condamnait » l'assaut israélien. Le rapport qualifie plutôt « d'excessive et déraisonnable » la force utilisée par les forces israéliennes. Par ailleurs, le rapport qualifie « d'inacceptables » les pertes de vies et les blessures résultant de l'utilisation de la force par l'armée israélienne lors de l'arraisonnement du Mavi Marmara.

Avec les informations de Agence France-Presse, Associated Press et Haaretz

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