Hesjedal d'attaque

Quatrième du Grand Prix de Québec et 3e de celui de Montréal en 2010, Ryder Hesjedal s'amène dans la Belle Province la semaine prochaine avec l'ambition d'améliorer ses résultats. D'autant plus que cette année, il a la forme... ce qui n'était pas le cas l'an dernier.

Trois semaines avant les courses, il combattait à coups d'antibiotiques une sinusite et une infection pulmonaire.

Bonne nouvelle alors, puisque le peloton sera plus relevé encore que l'an dernier.

Sa 18e place au Tour de France pourrait laisser certains profanes perplexes quant à l'état de sa forme, mais elle rassure le principal intéressé.

« La course que j'ai été capable de faire dans la troisième semaine, dans l'Alpe d'Huez et le Galibier (10e chaque fois), ça a confirmé mon potentiel de courir à un haut niveau dans les moments les plus éprouvants. Je suis très content. Finalement, ça a été un super Tour de France à la fin », dit le Canadien, également 3e de la 16e étape.

Hesjedal a peaufiné sa préparation pour les courses de Québec (9 septembre) et de Montréal (11 septembre) au Tour du Colorado la semaine dernière. Il espère que sa chevauchée en altitude lui permettra de passer au gros plateau.

« Je me suis senti très bien à l'entraînement aujourd'hui (jeudi), c'était ma meilleure journée depuis quelques semaines, avoue le coureur de 30 ans qui se trouve actuellement au Missouri. Ça n'a jamais été dans les plans que je sois au sommet de ma forme au Colorado. J'espère que l'altitude et les étapes difficiles m'aideront à atteindre un autre niveau. Il me reste une semaine avant Québec et ma forme s'améliore. »

Vingt-huitième de cette première édition, il a surtout appuyé son coéquipier Christian Vande Velde qui a conclu en 2e place.

Tous pour Hesjedal

Mais l'autre bonne nouvelle, c'est que sa formation Garmin-Cervélo a délégué au Québec la plus puissante équipe de ce peloton de 176 coureurs. Tom Danielson et Vande Velde, respectivement 9e et 17e de la Grande Boucle, seront là pour l'épauler, tout comme le jeune Peter Stetina et David Zabriskie.

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Et comme Hesjedal s'est parfaitement acquitté de son rôle d'équipier au Tour de France, cette fois, les Garmin voudront lui retourner la faveur.

« L'équipe va s'attendre à ce que je course bien. Ils savent que ces courses sont importantes pour moi. J'aurai tout le soutien dont j'aurai besoin. Nous aurons plus qu'un coureur qui pourra se distinguer. Je sais que mon équipe est encore plus forte que l'an dernier », affirme celui qui est encore sous contrat pour deux ans avec la formation américaine.

Ses principaux rivaux : Robert Gesink, vainqueur à Montréal, Edvald Boasson Hagen, 2e à Québec, Samuel Sanchez, champion olympique, Andy Schleck, mais surtout un certain Philippe Gilbert qui tentera de s'emparer du 1er rang mondial.

« Il a été très constant dans les courses d'un jour. Le parcours convient très bien à son style. Il sera assurément l'un des favoris. Mais encore, la course est ouverte, il faut que les choses tournent en votre faveur. Il peut avoir l'étiquette de favoris, mais je m'amène avec mon propre objectif et je veux l'atteindre. »

Cette motivation vient également du fait que Hesjedal veut conclure sa saison sur une bonne note. Comme le parcours des Championnats du monde au Danemark convient davantage aux sprinteurs, Montréal marquera le point final de sa saison.

Et puis, si jamais la course se termine mal pour lui, il aura quand même quelques bons souvenirs du Tour de France à ressasser pendant ses vacances. Garmin a été sacrée meilleure équipe, son coéquipier Thor Hushovd a revêtu le maillot jaune pendant 10 jours, ajoutez à cela les deux victoires d'étapes du Norvégien et celle de Tyler Farrar, ainsi que le contre-la-montre par équipe.

« C'était un moment très spécial de monter sur le podium (sur les Champs-Élysées), de partager ça avec mes coéquipiers. C'est sûrement le fait saillant de mon année. Je conserverai toujours ce souvenir. Ça a été une belle façon de conclure le Tour de France. »

Sur papier, Garmin est encore une fois la meilleure équipe... Ça promet!