Des plus et des moins

Novak Djokovic
Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La logique a été respectée à la Coupe Rogers. Le nouveau numéro un mondial, Novak Djokovic, a triomphé dimanche au terme d'un duel de trois manches contre l'Américain Mardy Fish.
Par contre, les défaites de Rafael Nadal, d'Andy Murray et de Roger Federer tôt dans le tournoi ont jeté une douche froide. Pas tant sur les assistances, puisque le tournoi a enregistré un record au guichet (213 760 entrées), mais sur l'humeur en général.
Des quarts de finale sans trois des quatre meilleurs joueurs du monde, ça ne change pas le monde, sauf que ça revêt moins d'intérêt.
D'autant plus que les hommes ne jouent qu'une année sur deux dans la métropole. Les amateurs souhaitent contempler leur jeu au moins une fois.
D'ailleurs, on a entendu quelques spectateurs manifester leur déception, surtout pour la première demi-finale qui opposait Fish au Serbe Janko Tipsarevic. Ce qui n'était peut-être pas étranger au nombre de sièges libres.
« Tous les tournois veulent que Nadal et Federer aillent loin dans leur tournoi, mais cela ne peut pas arriver tout le temps. Le fait est que nous avons eu une bonne semaine. Cela me prouve que le spectacle est bien là et qu'il est bon », a affirmé Eugène Lapierre, le directeur du tournoi montréalais.
Malgré leur élimination hâtive, Nadal et Federer ont offert deux matchs palpitants au public montréalais contre respectivement Ivan Dodig et Jo-Wilfried Tsonga. On ne peut pas en dire autant des quarts et des demi-finales qui en ont laissé plus d'un sur leur appétit (Tsonga qui abandonne, Monfils qui fait le clown).
La finale, elle, a répondu aux attentes. Merci à Fish qui a relevé le défi et cru en ses moyens, même si la mission s'avérait titanesque contre l'homme invincible du moment.
Du tennis gratuit, une belle initiative
Évidemment, M. Lapierre était content de la victoire de Djokovic, sa deuxième à la Coupe Rogers, après celle décrochée à Montréal en 2007. Mais ce n'est pas ce 53e gain du Serbe qui a été son moment fort du tournoi.
« C'est la première journée (vendredi). Nous avions envisagé depuis un certain temps déjà d'ouvrir le site un jour avant, et je dois dire que cela a bien fonctionné. Il y avait 12 000 personnes dans le stade pour voir Nadal, Federer, Djokovic et Murray s'entraîner. »
Le tout gratuitement par surcroît.

Un des terrains du parc Jarry
Photo : Sébastien Auger
L'autre belle nouveauté, c'est l'accessibilité, gratuite, par le parc Jarry, au court 9. En début de semaine, les gens ont pu voir Nadal et Djokovic y jouer en double. Une belle vitrine pour ceux qui n'ont pas les moyens de s'offrir des billets et pour les jeunes qui auront peut-être le goût de tâter la raquette.
M. Lapierre trace également un bilan positif pour une première expérience d'un tournoi simultané à Montréal et à Toronto.
« Cela a permis de donner à ce tournoi une valeur ajoutée, avec la possibilité de voir plus de matchs. Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour regarder la télévision, mais je sais que c'était très agréable à voir et que l'expérience était comparable à un grand chelem. Les grands noms du tennis étant plus visibles. »
À la télévision peut-être. Mais sur place, ce n'était pas évident de suivre l'action sur le court central et de regarder l'écran en même temps pour voir ce qui se passait du côté de la Ville Reine.
Pour tout vous dire, personnellement, je n'ai rien vu des matchs à Toronto. Alors qu'auparavant, je suivais assidûment les rencontres au Centre Rexall.