Les opposants à l'exploitation du gaz de schiste manifestent à Montréal

Les manifestants se sont réunis au centre-ville de Montréal.
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des citoyens, des militants environnementalistes, des scientifiques et des députés du Québec ont participé samedi à une manifestation contre l'industrie du gaz de schiste, à Montréal.
Le point de rencontre des manifestants était en face du siège social d'Hydro-Québec. Les participants ont ensuite marché jusqu'au bureau du premier ministre du Québec, Jean Charest.
Les manifestants voulaient rappeler à la population que le dossier de l'exploration et de l'exploitation du gaz de schiste au Québec demeure entier, quatre mois après le dépôt du rapport du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement. Le BAPE écartait l'option du moratoire réclamé par les opposants, mais préconisait une évaluation environnementale stratégique pour étudier plus à fond la question.
Les manifestants déplorent la composition du comité responsable de cette évaluation environnementale stratégique, dont la majorité des sièges sont détenus par de hauts fonctionnaires et des représentants de l'industrie. Aucun environnementaliste n'y siège.
Les opposants souhaiteraient que ce comité pose la question de la pertinence de l'exploitation du gaz de schiste, en le comparant aux autres filières énergétiques.
Le Parti québécois se joint aux manifestants
La chef du Parti québécois, Pauline Marois, et plusieurs de ses députés ont participé à l'événement, dont Scott McKay, porte-parole péquiste en matière de mines et ex-chef du Parti vert du Québec, et Martine Ouellet, porte-parole en matière d'environnement et de développement durable.
Les participants à la grande marche de la campagne Moratoire d'une génération étaient eux aussi au rendez-vous. Ce regroupement citoyen a quitté Rimouski le 16 mai dernier pour revendiquer un moratoire de 20 ans sur le gaz de schiste, mais aussi sur l'exploration et l'exploitation des énergies fossiles et nucléaires. Ils ont fait leur entrée à Montréal pour se joindre à la manifestation.
Durant leur périple de 666 kilomètres, les marcheurs se sont arrêtés dans 33 municipalités riveraines du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Richelieu.
Le ministre irrité
Le ministre de l'Environnement, Pierre Arcand, a qualifié les arguments des opposants à l'exploitation du gaz de schiste de « faussetés ».
Pour M. Arcand, le gouvernement respecte la principale recommandation du rapport du BAPE, celle d'une évaluation environnementale stratégique. Le gouvernement avait annoncé fin février que la fracturation hydraulique, servant à forer les puits de gaz de schiste, serait limitée à ces seules fins scientifiques.
Le ministre de l'Environnement assure qu'aucune opération de fracturation n'est en cours et qu'il n'y en aura pas cet été, comme le prétendraient les opposants.
Selon le ministre Arcand, le comité d'évaluation environnementale stratégique est indépendant, car il comprend des universitaires et des représentants de municipalités.
Avec les informations de La Presse canadienne