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Le président déchu Zelaya est de retour au Honduras

Manuel Zelaya

Manuel Zelaya salue ses partisans à Tegucigalpa, le 28 mai 2011.

Photo : La Presse canadienne / Eduardo Verdugo

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La crise politique qui durait depuis près de deux ans au Honduras a pris fin, samedi, avec le retour au pays de l'ancien président en exil Manuel Zelaya. Ce dernier avait été expulsé du pays lors d'un coup d'État appuyé par l'armée, plongeant le Honduras dans un isolement international.

L'avion vénézuélien qui transportait M. Zelaya, âgé de 59 ans, a quitté le Nicaragua pour atterrir à l'aéroport de la capitale, Tegucigalpa, où des milliers de partisans de l'ancien président l'attendaient pour célébrer son retour. Des tentes avaient été érigées à proximité, et les Honduriens ont exprimé leur joie en chantant et en dansant.

Le retour de M. Zelaya au Honduras ouvre la porte à la réintégration du pays au sein de la communauté internationale, qui avait presque unanimement rejeté le coup d'État de 2009.

L'ancien président avait alors été forcé de quitter le pays, vêtu de son pyjama et sous le canon des fusils de l'armée.

Les représentants de l'Organisation des États américains (OEA) devraient se rencontrer mercredi afin d'officialiser le retour du Honduras dans le groupe.

Arborant son célèbre chapeau blanc, M. Zelaya a exprimé son souhait de voir cesser les coups d'État dans les pays pauvres de l'Amérique centrale. Il a invité ses partisans à mener une « résistance pacifique ».

« Les problèmes de pauvreté, de corruption et les grands défis auxquels font face les sociétés d'Amérique latine ne seront pas réglés par le recours à la violence, mais bien par la démocratie », a lancé M. Zelaya à ses partisans après qu'un cortège de voitures l'ait transporté de l'aéroport à une place centrale située non loin de là.

Le politicien est par ailleurs revenu à la charge avec son idée de former une assemblée constituante pour réformer la constitution, une suggestion qui lui avait valu son expulsion.

« Je cherche une issue à notre problème et je crois que nous devrions trouver une solution entre les gens mauvais, qui souhaitent poursuivre dans cette crise, et les gens biens, qui veulent la quitter », a-t-il plaidé, avant d'ajouter qu'une assemblée constituante était une issue démocratique possible.

M. Zelaya était accompagné de son épouse, Xiomara Castro, de deux de ses filles, de plusieurs anciens dignitaires de son gouvernement, de l'ancien président du Panama Martin Torrijos et des ministres des Affaires étrangères du Venezuela et de la Bolivie.

L'ancien président a quitté la République dominicaine vendredi, où il vivait en exil depuis plus d'un an, pour se rendre au Nicaragua afin d'y préparer son retour.

M. Zelaya devrait par ailleurs rencontrer le président actuel du Honduras, Porfirio Lobo, ainsi que le secrétaire général de l'OEA, Jose Miguel Insulza.

L'OEA, de même que les gouvernements de la Colombie et du Venezuela, s'assurent de la sécurité du retour de M. Zelaya. Il y a 23 mois, l'ancien président avait été relevé de ses fonctions pour avoir voulu ignorer un jugement de la Cour suprême, qui ordonnait l'annulation du référendum demandant aux citoyens le droit de modifier la constitution.

Les détracteurs de M. Zelaya l'avaient alors accusé de vouloir outrepasser le processus démocratique pour permettre sa réélection, qui était interdite par la constitution. L'ancien président avait nié ces accusations.

Quant aux partisans du politicien, ils affirmaient que M. Zelaya avait été écarté du pouvoir en raison de ses réformes politique et économique, en plus de sa relation avec le leader socialiste du Venezuela, Hugo Chavez.

Associated Press

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