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Chapitre 1 - Voyage et douanes

Radio-Canada

C'est quand même stressant de se préparer à une nouvelle vie dans un autre pays, de vider la maison et surtout de calmer les enfants qui n'ont de guide que leur père, qui est presque aussi perdu qu'eux. Leur mère étant déjà en Afrique en train de travailler à Dakar, j'avais comme mission de réunir la famille.

Je suis arrivé avec mes garçons à l'aéroport à temps (déjà pas pire pour un musicien). Première épreuve : une préposée de la compagnie aérienne me signale que mes bagages sont trop lourds; je dois rééquilibrer le poids de mes valises. Les aisselles et le front couverts de sueur, je me suis retenu pour ne pas lui *CENSURER* ma guitare dans le front. J'ai donc ouvert mes six valises et j'ai réorganisé le tout sous le regard incrédule des gars. Après que j'aie réussi calmement ma mission, nous avons finalement passé tous les contrôles et sommes embarqués à 8 h 45 sur United Air Lines, direction Washington, puis l'Afrique.

Le trajet a été long. Le vol Montréal-Washington était de trois heures, avec une escale de sept heures. Finalement, on embarque sur South African Air Line pour notre destination finale, Dakar au Sénégal; l'arrivée était prévue pour 6 h 30.

Dans l'avion, plein de choses me traversent l'esprit. N'étant jamais allé en Afrique, j'avais beaucoup de craintes et d'appréhensions. Les nouvelles que nous recevons de ce continent ne sont pas toujours reluisantes : pauvreté, famine, corruption, guerre, etc. Je m'inquiétais, mais aussi, j'étais très excité à l'idée de vivre une nouvelle aventure, de pouvoir enfin sortir de mon quotidien.

Le vol a duré sept heures et hop! nous atterrissions sans trop de problèmes sur le tarmac sénégalais.

Sébastien Lacombe, un Québécois à Dakar

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Le chanteur Sébastien Lacombe

Nous étions exténués par ce long trajet, mais il fallait tout de même réussir à passer la douane sénégalaise avant de rejoindre ma blonde, et enfin réunir la famille.

Mal m'en prit, car le douanier ne voulait pas me laisser entrer, faute d'adresse précise sur ma carte d'arrivée. J'ai donc attendu encore avec mes gars qu'il se passe quelque chose, mais rien n'arrivait. Finalement, une gentille douanière qui souriait aux enfants les a emmenés voir leur mère, qui attendait derrière la zone de sécurité et qui nous a donné notre adresse. Ouf, je pouvais finalement sortir, loin du trafic aérien.

Dehors, c'était la faune de l'aéroport qui nous attendait : enfants de la rue (talibés), raquetteurs, rabatteurs, taximan, etc. Nous sommes montés avec Saliou pour filer en toute sécurité vers notre nouvelle maison, située dans un quartier qu'on appelle le point E.



Je me rappellerai toute ma vie le chemin pour aller vers ma nouvelle maison. Je regardais par la fenêtre et je voyais des milliers de gens dans des rues ensablées, les Sénégalais chics côtoyaient les moins fortunés, souvent vêtus de haillons, les immeubles à moitié construits, à moitié détruits; les chevaux tirant de vieilles calèches; je me suis tout de suite demandé dans quel foutu monde j'étais atterri.



Je suis quand même parvenu à mon nouveau chez-moi sur la rue Birago Diop (j'ai mis au moins deux semaines à apprendre ce nom).

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