Le développement énergétique au coeur des discussions des libéraux

Colloque régional du Parti libéral du Québec, à Trois-Rivières
Le Parti libéral du Québec entreprend une série de colloques régionaux en vue de son prochain congrès à l'automne. La première de quatre rencontres portant notamment sur l'énergie et la création de la richesse s'est tenue dimanche à Trois-Rivières, où les militants libéraux ont été accueillis par des manifestants.
Selon le Parti libéral, l'exploitation des ressources naturelles permettrait aux Québécois de s'offrir davantage de services.
Ce discours rejoint d'ailleurs celui de l'Association pétrolière et gazière du Québec, qui insiste sur les retombées économiques de ses projets. Toutefois, les libéraux se défendent d'être à la solde de ces compagnies et réitèrent leur position défendue depuis les derniers mois.
« La position du gouvernement est très claire. Oui, on veut développer de la richesse, mais non, pas à n'importe quel prix. »
« L'économie, ça a toujours été notre discours. Ça a toujours été la force du Parti libéral du Québec. D'ailleurs, s'il y a un endroit dans le monde qui s'est très bien sorti de la crise économique, c'est le Québec. On s'est illustrés par rapport à nos voisins », souligne quant à elle la ministre responsable de la région de la Mauricie, Julie Boulet.
Pour un moratoire, contre la réfection de la centrale nucléaire
D'autre part, une quarantaine de manifestants, issus de deux groupes distincts, se sont réunis dimanche matin pour accueillir les militants libéraux.
Des résidents qui s'opposent à la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2, ainsi que des citoyens qui demandent un moratoire sur l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste se sont rassemblés pour unir leurs efforts.
« Aujourd'hui, on s'est joints aux citoyens qui demandent un moratoire pour le gaz de schiste, parce que dans la plupart des dossiers énergétiques, c'est la même politique qui est en cause. Il n'y a pas de politique énergétique viable à long terme et socialement acceptable », déclare le porte-parole des Centriquois et Mauriciens pour le déclassement nucléaire, Sébastien Bois.
De son côté, le porte-parole du Comité interrégional gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent, Serge Fortier, abonde dans le même sens.
« On demande un moratoire qui durera le temps qu'il faudra pour avoir les études d'impact qui vont nous assurer qu'on va faire ça de façon sécuritaire et proprement pour la santé de nos générations futures », indique-t-il.