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Du garage à la richesse

Reconnaissable à son col roulé noir, à son jeans et à ses lunettes rondes, le PDG d'Apple, Steve Jobs, a bouleversé l'informatique, avant de s'attaquer à d'autres marchés. Il possède une fortune évaluée à 6,1 milliards de dollars, selon Forbes, qui le met à la 136e place du classement des personnes les plus riches du monde.

Né le 24 février 1955 au Wisconsin, il a été adopté peu après sa naissance par Paul et Clara Jobs, un couple californien. Comme le remarque le Guardian, il a ainsi baigné dans l'univers de la musique psychédélique et dans celui de l'innovation technologique caractéristiques de cet État américain.

« J'ai l'impression d'avoir eu la chance inouïe d'avoir été au bon endroit, la Silicon Valley, au moment précis où cette invention a vu le jour », a-t-il déclaré au sujet de l'ordinateur personnel, son premier fait d'armes.

Cet ordinateur naîtra dans le garage de ses parents. Après avoir abandonné ses cours au Reed College, en Oregon, il revient en Californie. En 1976, il va fabriquer son premier ordinateur avec Steve Wosniak.

Vint ensuite l'Apple II. Cet ordinateur deviendra le plus populaire au tournant des années 80, avec 2 millions d'unités vendues dans le monde.

L'ordinateur d'Apple, c'est d'abord la convivialité. Ça a été reconnu depuis le début. C'était la porte d'entrée pour quelqu'un qui est néophyte dans le domaine.

Une citation de Bruno Guglielminetti, spécialiste en nouvelles technologies

La compagnie Apple fait son entrée en bourse le 12 décembre 1980 (à 22 $US l'action), propulsant MM. Jobs et Wosniak au rang de millionnaires. Mais le monde de l'informatique est en ébullition : IBM lance le Personal Computer (PC) en 1981 et Microsoft commence à se tailler une place sur le marché avec son système d'exploitation MS-Dos, puis avec Windows.

Le Macintosh d'Apple, lancé en 1984

Le Macintosh d'Apple, lancé en 1984

Photo : Flickr / Marcin Wichary

En guise de riposte, M. Jobs lance le « Macintosh » en 1984. Il s'agit du premier ordinateur destiné au grand public, avec une interface graphique conviviale commandée par une souris. Ce lancement a été accompagné d'une publicité qui a marqué les esprits (voir la vidéo).

 

Une démission fructueuse

Malgré ces innovations, le climat entre lui et le directeur de l'entreprise, John Sculley, est délétère. Si bien qu'un an plus tard, il démissionne de sa propre compagnie.

Il tente ensuite de créer une autre compagnie, NeXT, avec l'intention de créer un nouvel ordinateur pour le réseau scolaire. Les résultats seront mitigés.

Steve Jobs bifurque en rachetant à George Lucas un studio d'animation par ordinateur pour 10 millions de dollars, qu'il baptisera Pixar. Il connaît plusieurs succès, notamment avec le film Histoire de jouets, et devient milliardaire (en 2006, Walt Disney a racheté l'entreprise pour 7,4 milliards).

Pendant ce temps, Apple ne résiste pas à la concurrence de Microsoft et de son système d'exploitation Windows 95. À l'agonie, la compagnie demande à Steve Jobs de reprendre les rênes. Celui-ci accepte, avec un salaire symbolique de 1 $ par an et surtout un lot d'actions de l'entreprise.

Son style de gestion est souvent décrit comme étant brusque, voire dictatorial.

Mon travail n'est pas de rendre la vie de mes employés facile, dit-il. Mon travail, c'est de prendre ce groupe de gens exceptionnels qui sont dans la société, de les pousser, de les rendre encore meilleurs.

Une citation de Steve Jobs, cité par Le Figaro

Il n'empêche que son retour est couronné de succès avec la sortie de l'iMac, un ordinateur esthétique de petite taille, avec écran intégré et aux multiples couleurs, dont le prix s'avère abordable. Apple renoue ainsi avec la rentabilité et voit son action grimper de 20 %.

Bien en selle, Steve Jobs va ensuite faire prendre un virage majeur à l'entreprise de Cupertino en diversifiant ses produits, tout en continuant de développer sa gamme d'ordinateurs.

En 2001, il dévoile l'iPod, un lecteur de musique numérique. Celui-ci vient avec iTunes, une plateforme pour gérer et acheter sa musique en ligne, légalement. Le succès est au rendez-vous : l'iPod représentait 75 % du marché des lecteurs MP3 aux États-Unis en 2007.

Une santé vacillante

En 2004, ce végétarien et adepte du bouddhisme connaît de premiers ennuis de santé avec un cancer du pancréas. Sa maladie est gardée secrète pendant neuf mois, de crainte de voir l'action de la compagnie perdre de sa valeur.

De retour de sa convalescence, Steve Jobs s'attaque à un autre marché : les téléphones cellulaires. En 2007, il lance l'iPhone, un téléphone intelligent capable de naviguer sur Internet, de recevoir des courriels, de lire de la musique et des vidéos et de servir d'appareil photo.

La marque à la pomme ajoute un nouveau produit à sa gamme début 2010 : l'iPad, une tablette tactile.

Que deviendra Apple sans Steve Jobs?

Au fil des ans, cette icône de la Silicon Valley a transformé Apple en une entreprise rentable, avec une capitalisation boursière supérieure à deux autres géants : Google et Microsoft.

Les actions d'Apple, de Dell, d'IBM, de Google et de Microsoft au fil du temps

Les actions d'Apple, de Dell, d'IBM, de Google et de Microsoft au fil du temps

Photo : Google Finance

En 2009, Steve Jobs a subi une greffe du foie. Ses ennuis de santé continuent. Il annonce le 17 janvier 2011 qu'il prend un congé maladie d'une durée indéterminée.

Puis le 24 août, c'est l'annonce de son départ immédiat en tant que PDG, pour céder la place à Tim Cook. Le 5 octobre au soir, Steve Jobs est décédé à l'âge de 56 ans.

Avec Claude Desbiens

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