La confiance regagnée de Fleury

Marc-André Fleury
Photo : AFP / Getty Images/Justin K. Aller
Marc-André Fleury broyait du noir au mois d'octobre. Pour une raison qu'il ne s'explique toujours pas, il n'arrivait pas à gagner. Brent Johnson l'avait même délogé temporairement de son poste de numéro un.
Un mois plus tard, Fleury a redoré son blason et retrouvé son éternel sourire. Il a gagné ses six derniers départs et huit de ses neuf dernières sorties.
Après un entraînement à Pittsburgh, Fleury a répondu aux questions de Radio-Canada Sports.
Comment décrirais-tu les différences pour ce qui est de tes performances entre les mois d'octobre et de novembre?
« Je réponds assez simplement à cette question, il y a plus de victoires. Honnêtement, je ne sais pas comment le décrire. Il n'y avait rien qui fonctionnait pour moi en octobre. Je trouvais ça vraiment difficile. Je voulais gagner, mais je n'y arrivais tout simplement pas. Au même moment, Brent Johnson jouait du très bon hockey et c'était logique de lui faire confiance.
C'est maintenant plus facile mentalement, puisque l'équipe joue bien et je gagne mes matchs. Disons que le mois de novembre s'est déroulé un peu plus rapidement! »
Au creux de la vague, commençais-tu à douter?
« Pas vraiment, j'ai toujours eu confiance en mon talent et je me croyais capable de rebondir. Au début d'octobre, j'oubliais rapidement les défaites et je pensais immédiatement à mon prochain départ. Quand tu te retrouves plusieurs jours sans victoire, tu changes sans le vouloir ton approche. J'y pensais trop souvent et j'étais marabout à la maison. C'est ma copine qui devait endurer le plus mon air bête! Je savais toutefois que l'unique solution se trouvait dans le travail et les entraînements. J'ai tranquillement retrouvé ma confiance.
J'ai aussi senti l'appui de mes coéquipiers. En bon capitaine, Sidney Crosby a pris le temps de me glisser quelques mots d'encouragement. Il m'a simplement dit que je ne pouvais pas avoir perdu tout mon talent en un mois seulement. »
As-tu changé de petits détails dans ta technique ou dans ta routine d'avant-match?
« Non, je n'ai rien changé. J'ai simplement regardé des vidéos avec notre entraîneur des gardiens, Gilles Meloche. »
Sidney Crosby avait déclaré que Dan Bylsma devait te faire confiance plus souvent pour te sortir de ta léthargie. Bylsma a-t-il pris le temps de te parler?
« Oui, j'ai eu une bonne conversation avec Dan. Il n'était pas dur avec moi, il voulait juste que je reste positif. Il n'avait pas besoin d'un grand discours de motivation, j'ai simplement aimé qu'il me parle. Avec maintenant six victoires d'affilée, je n'ai plus besoin de me présenter dans son bureau. J'aime mieux ça de cette façon... »
On parle énormément de Steven Stamkos depuis le début de la saison, mais le meilleur marqueur de la LNH se trouve dans votre équipe. As-tu déjà vu Crosby aussi dominant?
« Sidney a déjà 41 points en seulement 26 matchs, c'est assez incroyable. Malgré tout, je ne sais pas s'il est à son sommet personnel. Il est tellement talentueux que tu t'attends à le voir dominer de la sorte.
Crosby n'a pas la chance de jouer avec un Nicklas Backstrom ou un Martin St-Louis, mais il a créé une chimie exceptionnelle avec Chris Kunitz et Pascal Dupuis. Il fait de ses coéquipiers de bien meilleurs joueurs. À mes yeux, c'est le signe d'un vrai bon joueur. »
À la ligne bleue, Kristopher Letang connaît également tout un départ avec 23 points (5 buts, 18 passes) en 26 matchs. Comment expliques-tu son éclosion?
« Il y a quelques facteurs. Premièrement, il obtient plus de temps de glace depuis le départ de Sergei Gonchar. Il se retrouve maintenant sur la première vague en avantage numérique.
Je crois aussi qu'il a plus confiance en son talent, il hésite moins à appuyer l'attaque. Il a simplement gagné en expérience et en maturité. Kris a toujours eu un bon coup de patin, une bonne vision et un bon tir. Il utilise mieux ses atouts maintenant. »